samedi 12 mai 2007

Une Suède très protectionniste

La cour européenne de justice doit bientôt rendre son jugement sur les taxes pratiquées sur le vin en Suède qui sont 15 fois plus élevées que pour un produit comme la bière. La Suède pratique là un protectionnisme à peine déguisé pour la production locale de bière. Face à de telles pratiques, les producteurs étrangers de vin sont fortement pénalisés et espèrent une baisse des taxes de la part de la Suède.

Mais que représente le marché suédois ?

En 2005, les importations suédoises se sont élevées à 152,2 millions de litres et représentent la totalité de la consommation. En 2006 le marché a enregistré une croissance de 5% et connaît une croissance constante depuis plusieurs années.

La France est le cinquième fournisseur (10,3%) de la Suède en volume derrière l’Espagne (16,1%), l’Italie (15,2%), l’Afrique du Sud (15,1%) et l’Australie (13,3%). Ces deux derniers pays enregistrent une forte progression de respectivement 11,5% et 31,1% (source Fiche Mission Economique de Stockholm). Après plusieurs années de baisse les vins français ont enregistré une hausse de 7% en 2006 mais ces performances ne sont pas suffisantes face aux producteurs du nouveau monde.

La consommation suédoise a enregistré une hausse continue jusqu’en 2004, mais s’est stabilisée depuis vers 10,2 litres a.p/hab, soit 30 % de plus qu’au milieu des années 90 (source Ubifrance). Bien que la Suède possède une tradition de consommation de forte consommation de spiritueux, le segment des vins représente 38% du marché des vins et spiritueux devant la bière (35 %) et les spiritueux (27 %).

Le monopole de la distribution est géré par SYSTEMBOLAGET qui a pour obligation de s’adressé à des importateurs locaux. Sur ce marché, 10 % des importateurs réalisent 93% des volumes de spiritueux et 61% des vins. Le système du monopole SYSTEMBOLAGET mis en place par la Suède soutient la politique anti-alcoolique de la Suède.

Pourtant malgré cet environnement sociétal contraignant, les producteurs du nouveau monde arrivent à tirer leur épingle du jeu : en 2006 l’Argentine a enregistré une croissance de plus de 50 % de ses ventes. Face à de telles performances, les français doivent concentrer leurs efforts, miser sur leurs atouts (image et savoir-faire), et occuper tout les segments du marché. Sachant que les suédois disposent d’un pouvoir d’achat élevé et que le marché est en progression constante, le potentiel du marché suédois est important et ne doit pas être négligé.

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1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Et le protectionnisme dans l'autre sens en Italie, ou le vin a une fiscalité 0 et la bière est fortement taxé?

14 mai 2007 à 15:11:00 UTC+2  

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