vendredi 30 mars 2007

Une semaine riche en évènements dans le Bordelais

Des nouvelles fraiches qui nous rappellent la grandeur et les misères du vin bordelais.

-Pour commencer par les bonnes nouvelles, les ventes de vin de Bordeaux ont augmenté en 2006. Mieux encore, les vins de Bordeaux arrivent à se positionner sur l'entrée de gamme. Selon un article de Decanter.com , les ventes de vin de Bordeaux à moins de 10 dollars australiens explosent en Australie! (+ 65% par rapport à 2005). A cela deux explications: les producteurs bordelais ont enfin pris conscience que tous ne pouvaient profiter impunément de l'image de prestige attachée au Bordeaux. Evolution des mentalités et efforts de marketing semblent donc aboutir à des résultats concluants. Cette statistique rappelle aussi que les pays producteurs, s'ils ont une stratégie offensive pour conquérir l'Europe, sont aussi des marchés importants pour le vin français.

-Nous avions au début du mois de mars évoqué l'affaire du classement des vins de Saint Emilion. Le tribunal administratif vient aujourd'hui de donner raison aux quatre propriétaires qui avaient contesté la validité du jugement.

-Enfin, une brève de Vitisphère nous révèle que les ventes de copeaux de bois sont en très nette augmentation dans la région bordelaise. En attendant une probable autorisation officielle du Ministère de l'Agriculture, les producteurs bordelais se réfèrent à la législation européenne pour utiliser le procédé, ou plutot cesser de s'en cacher... Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle? A vous de juger!

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mercredi 28 mars 2007

Le marché du vin en Allemagne: notes sur les problèmes des exportations françaises

Dans le présent article, nous allons présenter le marché du vin allemand. Cette description nous permettra d’analyser et de mieux comprendre la situation des exportations françaises dans le pays voisin.

L’Allemagne est l’un des pays importateurs les plus importants au niveau mondial en terme de volume. Le marché allemand a connu une croissance de 65% depuis 1991, première année de publication de statistiques de l’Allemagne réunifiée.

Hormis sa production, l’Allemagne consomme des vins Italiens, Français, Espagnols, Chiliens, Américains et Australiens, dans cet ordre en importance décroissante. L’Italie, la France et l’Espagne représentent 75% des importations allemandes de vin.

En 2006, l’Italie occupe, comme les années précédentes, la première position tant en volume comme en terme de valeur. La suivent la France puis l’Espagne qui se disputent la deuxième position, le classement étant variable selon les années entre ces deux pays.

Les réseaux de distribution allemands sont très spéciaux. Ses principales caractéristiques sont :
- Une forte concentration des petits distributeurs au main de 8 gros acteurs
- Une forte croissance du secteur discount avec un effet sur les prix


La crise économique qui a touché l’Allemagne ces dernières années n’a pas influencé le volume de consommation de vin mais a déplacé le lieu d’achat des services de restauration vers les centres commerciaux. Donc cela n’a pas eu d’impact sur le volume mais bien sur les prix. Ceci a favorisé la pénétration de vin placé sur un segment de prix inférieur aux européens comme sont les chiliens, les australiens ou les américains.

Le marché allemand du vin se divise en 5 catégories :
- la catégorie la plus représentative est la catégorie des conformistes. Ils ne sont scrupuleux sur la qualité du vin mais regarde surtout les prix. Ce sont près de 50% des consommateurs allemands de vin
- les traditionnalistes sont avec 27% les consommateurs qui achètent des vins connus
- Les innovateurs sont des personnes qui testent de nouveaux vins. Ce sont généralement des jeunes
- Les followers sont très regardants sur la qualité. Ils suivent les conseils des grands experts en vin
- Les leaders ou collectionneurs ne représentent qu’1% de la population. Ils sont les leaders d’opinion.

Le vin français a des problèmes à cause des caractéristiques du marché allemand

Grâce à ces quelques notes sur le marché des importations allemandes de vin, nous pouvons en déduire les principaux points faibles des vins français sur ce marché.

La faiblesse des vins français est double. La première est liée au système de commercialisation du vin en Allemagne. Notre offre de vin (je devrais plutôt dire le votre car je ne suis pas français !) ne s’ajuste pas aux critères de prix des principaux établissements commerciaux : les hard discounters. De plus, il faut noter que ces établissements se sont fortements développés depuis les années 90. La deuxième faiblesse est que notre offre (votre) ne correspond aux exigences du profil des consommateurs allemands. Comme nous l’avons vu, la catégorie des conformistes représentent 50% des consommateurs et ceux-ci ne basent leurs choix que sur des critères de prix (encore plus à cause de la crise économique).

source des graphiques: www.icex.es

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mardi 27 mars 2007

Brève : L'UE souhaite que l'OMC se prononce sur les conditions de vente d'alcool en Inde

Après l'échec des négociations entre l'Union Européenne et l'Inde (initié en décembre 2006) sur les conditions de vente de vin et d'alcool , la Commission Européenne a demandé le 26 mars 2007 à l'OMC de mettre en place un groupe spécial au sein de l'organe de réglement des différends (ORD).

Le commissaire européen au commerce, Peter Mandelson, a déclaré : "Etant donné que nous ne sommes pas parvenus pas à résoudre notre différend à l'aide de consultations, l'UE n'a pas trouvé d'autre solution que d'exiger la mise en place d'un groupe spécial au sein de l'OMC. Une solution à l'amiable est bien évidemment toujours envisageable mais la balle est maintenant dans le camp des tribunaux indiens" (source : EurActiv.com).

Selon certains fonctionnaires indiens, l'application de droits de douane harmonisés est très difficile car la politique fiscale dépend de chaque gouvernement fédéral.

Ces négociations représentent un enjeu important pour les producteurs européens et ce ne sont pas les seuls. Cette démarche collective est une bonne illustration de la capacité des européens à agir de manière commune.

Le marché indien possède effectivement un fort potentiel que nous avons déja présenté dans des articles précédents (voir article sur le marché indien).

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LVMH et la vente de vin

Si on parle souvent des succès de Louis Vuitton, on entend moins souvent parler de la branche Vins et Spiritueux de LVMH. Elle représente la deuxième activité de Louis Vuitton en terme de chiffre d’affaires, de résultat opérationnel et c’est l’une des plus profitable.

En 2006, LVMH a réalisé un chiffre d’affaire de 2, 944 milliards dans les vins et spiritueux (la mode et la maroquinerie représente un CA de 5,222 milliard d’euros, l’activité Parfums & Cosmétiques un CA de 2, 519 milliards d’euros et l’activité Montres & Joaillerie un CA de 737 millions d’euros) soit une hausse de 11% par rapport à 2005. Sur la même période le chiffre d’affaire de l’activité mode et maroquinerie a affiché une hausse de 8,5% alors que le résultat opérationnel enregistrait la même progression que celui de la branche Vin et Spiritueux (+11%).

Son chiffre d’affaire est réalisé pour la grande majorité à l’international avec seulement 8% des ventes à destination de la France. Les principaux marchés à l’international sont les Etats-Unis qui absorbent 31 % des ventes ; l’Europe (28%), en Asie (15%) et le Japon (9%).

Au sein de sa branche vins et spiritueux, on trouve des marques françaises très prestigieuses. Moet Hennesy, Dom Perignon, Veuve Clicquot, Ruinart. Pourtant il faut relativiser et à l’instar d’autres grandes entreprises françaises, LVMH ne réalise pas la totalité de son chiffre d’affaire avec des produits français. En effet, LVMH est aussi propriétaire de vignobles étrangers comme aux Etats-Unis (Domaine Chandon California Inc), en Australie (Domaine Chandon Australia Green Point Pty Ltd), en Argentine (Terrazas de los Andes et Cheval des Andes).

Quel est le rôle d’entreprises comme LVMH dans la compétition mondiale que se joue les pays producteurs de vins ?

Tout d’abord il faut comprendre que loin de se positionner sur l’échiquier géopolitique et géoéconomique de la compétition entre les pays producteurs de vins, LVMH est clairement positionné sur l’échiquier concurrentiel. Son objectif est de vendre ses produits qu’ils soient français, australiens, américains ou argentins.

De même, on peut considérer que LVMH au vue de la montée en puissance de nouveaux producteurs (notamment du nouveau monde), a voulu profiter de cette tendance plutôt que de la subir. Mais il faut avouer que LVMH a aussi contribué au développement de ces nouveaux acteurs en s’implantant et en participant au développement de la filière viticole de certains pays comme les Etats-Unis (présent depuis 1973) ou l’Australie (présent depuis 1986). LVMH n’est pas la seule entité en question, de nombreux groupes et experts français du vin ont contribué à transmettre un savoir-faire dans les pays des vins du nouveau monde.

Doit-on se lamenter de ce constat ? Pas nécessairement, ce mouvement a permis la création et le développement de nouveaux marchés dans le monde. Cette compétition permet aussi à la filière française de se remettre en question et de développer de nouvelles compétences.

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lundi 26 mars 2007

Pot Blogs IE

Une brève pour vous informer qu’un pot va se tenir au Chao Ba Café - 22 boulevard Clichy 75018 Paris - ce jeudi 29 mars 2007 à partir de 20h.

L'objectif est de rassembler un maximum de bloggers intéressés par l’intelligence économique. Pour cet événement, Jacqueline Sala (rédactrice en chef de Veille Magazine) sera invitée.
Pour une information complète, je vous invite à consulter l’article complet Invitation au PotBlogsIE n°2 sur PotBlogsIE.

dimanche 25 mars 2007

Initiation à l'Ecole du vin


On m'a offert pour Noel des cheques cadeaux pour l'Ecole du Vin. Kesako? Une école qui propose des cours et des dégustations de vin (ex: L'art de la dégustation, Les Vins de Bourgogne, Dégustation de vins Dans le noir!, Les Vins de Bordeaux, Mariage vins et chocolats, Quel vin pour quel plat?....)

Réservation par internet pour une Journée d'Initiation sur www.ecole-du-vin.fr pour le 17 mars de 10h à 12h30 et 14h30 à 17h.
Lieu: Hôtel Saint James et Albany (Paris 1e).

La formatrice du jour était Vinny Mazzara, diplômée en sommellerie et du WSET, et sommelière d'origine italienne et aux parcours remplis: sommelière en chef des restaurants de l'Hôtel Bristol et des Caves Taillevent.


L'objectif de cette journée: apprendre à parler du vin, déguster en appliquant une méthode, aborder les critères de qualité du vin.

10h: je cherche une place pour me garer, j'suis en retard, ca commence bien!
10h15: enfin...un bon samaritain qui s'en va, je me gare, mon téléphone sonne, mon copain est dans le taxi il arrive dans 5 minutes...
10h25: on s'installe à notre table, la formation a bien sûr déjà commencé et la formatrice en est à l'explication de la variété des cépages...(heureusement on a des documents supports qui nous permettent de suivre la présentation)
On goûte ensuite au vin n°1 qui est un blanc mais avant on l'observe en inclinant le verre à 45° devant soi (sur fond blanc c'est mieux). On observe la couleur puis après l'avoir agité, on regarde les larmes (liquide qui coule sur le verre après agitation du vin) qui indiquent la richesse en alcool et en sucre du vin.
On apprend ensuite à sentir les arômes du vin en s'exercant d'abord sur des fioles de senteurs dont il faut retrouver le nom.
La 3e étape est l'apprentissage du goût par la recherche de l'équilibre entre l'acidité et l'onctuosité.
Ensuite on essaie de définir quelles sont les sensations ressenties au goût: le tanin, l'alcool puis on essaie de déterminer la longueur c'est-à-dire le nombre de caudalies (secondes) que les arômes du vin restent en bouche. Plus il y a de caudalies, plus le vin est qualifié de qualité.

Ainsi, un "bon vin" est défini par une couleur cohérente, des arômes soutenus, de qualité et une sensation d'équilibre au palais.

12h30-14h30
: Pause déjeuner
14h30: Reprise avec la définition des terroirs, des cépages. On passe ensuite à un atelier de dégustation de vins auxquels il faut retrouver le cépage.
17h30: Fin de la formation.

Mon compagnon me fait gentiment remarquer que "Bizarre, la sommelière nous fait goûter un chianti et c'est une italienne, ce ne serait pas de l'influence culturelle par hasard?" Euh...elle nous a aussi fait goûter un chardonnay australien...et puis bon le chianti était loin d'être le moins bon... Mais bon c'est vrai que pour une Ecole de Vin en France, la formatrice est une italienne...y a un hic, mais si elle est compétente? La France perdrait-elle de son savoir-faire? Quand on voit que les Wine women award 2006 ont été remportés par une Américaine (Amy Mumma)(Voir Article Wine women Award), on peut certes se poser la question. Mais est-ce que la nationalité devrait devenir le critère de choix d'un collaborateur? Est-ce que la SNCF aurait dû choisir Alstom au lieu du canadien Bombardier? Si la question de la nationalité était primordiale, JC Decaux aurait-il pû décrocher ses contrats avec la ville de Chicago? Un bon débat auquel il n'y a pas de bonnes réponses...

Les vins dégustés:
1) Sancerre 2005, Cuvée réservée, Domaine Serge Lalique
2) Chardonnay 2004, Wirra Vineyards Adelaide Hills (Australie)...petit coup de coeur
3) Maranges 1e cru 2003 "La Fussière", Domaine Pagnotta (pinot noir)
4) Syrah 2004 Chateau des Estanilles, Faugères
5) Bordeaux 1998, Bahans Haut Brion, Domaine Clarence Dillon
6) Chenin, Quarts de Chaume 2001, Domaine des Baumards...très sucré, mon préféré
7) Champagne Blanc de blanc 1e cru, Veuve Fourny et Fils
8) Trimbach 2004, Riesling d'Alsace
9) Chateau Neuf du Pape, Millésime 1999, Chateau Mont Redon
10)Clos de l'Oratoire, Grand crû classé 1995, St Emilion, Comtes de Neipperg
11) Chianti Isole e Olena 2004
12) Jurançon 2005, Domaine Cauhapé.

mercredi 21 mars 2007

Brève: Pour briller dans les diners...

... il vous suffit d'apprendre quelques uns des commentaires générés automatiquement sur le Pipotron de la dégustation!

C'est un gadget moins futile qu'il n'y parait: le snobisme des amateurs "éclairés" de vin mérite bien qu'on les moque un peu!

Brève: L'Australie se place en Inde

L'Université d'Adelaide, en Australie, prépare l'ouverture d'un institut du vin en Inde, en association avec le premier groupe indien de vins et spiritueux: Champagne Indage
Cet institut de la vigne et du vin aura comme buts la recherche et la formation pour faire face au besoin de formation des Indiens en matière de vitiviniculture. Son ouverture est prévue en 2008.

Face à l'essor du secteur en Inde, il y a surement encore la place pour des initiatives françaises de ce genre. Car un institut de formation de cette envergure ne transmet pas seulement des techniques: il véhicule une culture, une vision du vin, et participe au façonnement du marché...


Source: Vitisphère

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mardi 20 mars 2007

Pernod Ricard mise sur le haut de gamme


Selon La Tribune d'aujourd'hui, Pernod Ricard monte en gamme aux États-Unis. En effet, depuis le rachat de Seagram, le français est devenu numéro cinq en volume dans le pays - son premier marché devant la France et l'Espagne - mais numéro trois en valeur. Cependant, avec la faiblesse du dollar (USD) perd en valeur d'où une montée en gamme pour augmenter leur part de marché en valeur.
Pourquoi les Etats-Unis représentent-ils le premier marché du géant français?
Le marché américain des spiritueux, le plus vaste au monde, représente 50 % des ventes de vodka et 50 % de celles de rhum. Il connaît depuis cinq ans une expansion exceptionnelle pour un pays occidental, comprise entre 4 % et 5 % par an. Et le marché des spiritueux très haut de gamme - les " super premium " -, dont le prix est supérieur à 150 dollars la bouteille, a bondi de 17,5 % en 2006.

La montée de gamme avait déjà eu lieu avec Seagram's Gin et le Chivas 18. Pernod Ricard prépare " la montée en gamme d'ici à dix à dix-huit mois d'autres marques, dont Malibu,Kahlùa et Beefeater " , prévient Alain Barbet, PDG de Pernod Ricard USA.

Le groupe poursuit une démarche similaire dans le vin, dont le réseau de ventes est désormais autonome aux États-Unis. La direction américaine de cette division a été confiée en août à Stephen Brauer , auparavant chez Seagram , sur qui Alain Barbet compte pour développer cette activité. Elle représente 2 millions de caisses de vins écoulées par an.


Quelques mots sur Pernod Ricard:

Pernod Ricard est le n° 2 mondial de la production et de la commercialisation de vins et de spiritueux. L'activité du groupe s'organise autour de 10 familles de produits :

- scotchs et whiskies : marques Chivas Regal, The Glenlivet, Jameson, Clan Campbell, Ballantine's, Royal Stag, 100 pipers, Wild Turkey, Aberlour, etc. ;

- cognacs et brandies : Martell, Brandy Domecq ;

- rhums : Havana Club, Montilla ;

- vins : Jacob's Creek ;

- gins : Seagram, Beefeater ;

- anisés : Ricard, Pastis 51, Ricard, etc. ;

- vodkas : Wyborowa, Zybrowka, Stolichnaya ;

- liqueurs : Malibu et Kahlua ;

- champagnes : Mumm, Perrier-Jouet, Long Mountain ;

- amers : Amaro ramazotti.

La répartition géographique du CA est la suivante : France (10,8%), Europe (33,2%), Amériques (27,7%) et autres (28,3%).


ACTIONNARIAT



COORDONNÉES

Pernod Ricard
12 place des Etats-Unis
75116 Paris
France

Téléphone +33 (0)1 41 00 41 00

Télécopie +33 (0)1 41 00 41 41

www.pernod-ricard.fr


>>>Sources: La Tribune - Fiche Profil Pernod Ricard

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lundi 19 mars 2007

L'Europe vitivinicole : le vin comme symbole du choc des puissances?

Nous avions consacré un article en décembre dernier au rapport des députés Philippe Armand Martin et Gérard Voisin sur l'avenir viticole de la France. Nous avons en revanche omis de présenter le dernier rapport en date de Phillippe Armand Martin qui aborde un sujet crucial, dont nous avons déjà parlé sur ce blog: la réforme viticole européenne de l' OCM (Organisation Commune des Marchés) , dont les conclusions seront rendues en juin prochain.

Le rapport de Monsieur Martin part d'un constat: la crise de compétitivité du vin européen. Et une grande partie de son rapport est une critique de la politique pronée par la Commission Européenne en la matière, critique aussi faite par le Parlement Européen (voir notre article sur le sujet), et par la République Tchèque. La question des excédents européens et surtout de la manière de s'en débarasser (arrachage, distillation...) est au coeur des débats.

Mais il est intéressant d'analyser ce qui ressort du rapport concernant la concurence internationale.

Selon le député, les principaux atouts des vins du nouveau monde sont:
-des échelles de production sans commune mesure, aussi bien dans les superficies cultivées que dans l'absence d elimitation de plantation.
-le pillage des appellations européennes (Chablis, Bourgogne, Champagne...)
-la lisibilité et la simplicité, aussi bien dans le gout que dans la présentation

La question des appellations et de leur protection est au coeur de la guerre commerciale entre les Etats Unis et l'Europe. Elle trouve sur dans le secteur vitivinicole un de ses expressions les plus flagrantes. Phillippe Armand Martin était d'ailleurs revenu lui meme sur cet accord dans un rapport de novembre 2005, qui révèle la position de force des Etats Unis, appuyés sur un modèle vitivinicole très différent.

Pour bien poser la situation deux modèles se font face


Europe Etats-Unis Conséquences
les indications géographiques établissent un lien structurel les indications géographiques ne prennent pas en compte la notion de terroir et de savoir faire un "chablis" américain, par exemple, offre une qualité non garantie et discrédite l'image de l'appellation. C'est un préjudice d'image très couteux pour les producteurs européens
les indications géographiques sont destinées à un usage collectif les indications géographiques relèvent du droit privé des marques

Les Etats-Unis tentent d'imposer leur modèle par des stratégies d'alliance visant à encercler l'Europe. Ils ont ainsi crée à cet effet en 1998 le World Wine Trade Group avec l'Afrique du Sud, l'Argentine, l'Australie, le Canada, le Chili et la Nouvelle-Zélande et le Mexique. En 2001, ils ont quitté l'Organisation internationale de la vigne et du vin.

Mais ils tentent aussi d'ériger des barrières à l'entrée du marché américain, comme avec cette loi rentrée en application le 1er novembre 2005, qui impose des controles plus stricts sur le vin importé, s'ils proviennent d'un pays n'ayant pas conclu d'accord bilatéral sur les pratiques oenologiques avec les Etats Unis.

S'il existe véritablement deux modèles, l'Union Européenne a du faire des concessions et la protection des appellations est garantie sur des critères minimaux. La bataille se joue véritablement sur le terrain des normes, et notamment dans le cadre d'une OMC particulièrement sourcilleuse qui semble considérer la protection des appellations controlées comme une arme protectionniste.

Pour finir, on peut émettre une réserve aux deux rapports de Philippe Armand Martin. peut etre est-ce une question de budget, mais les personnes rencontrées pour leur rédaction sont majoritairement françaises, allemandes (?) et espagnoles. Il serait intéressant, et peut etre inquiétant de connaitres l'avis sur le sujet des pays de l'Est dont les capacités de production commencent à etre optimales et qui risquent bien de mener une politique agressive de conquete des marchés. Il existe là un véritable enjeu, qui est de s'assurer de leur respect des normes européennes, afin qu'ils ne soient pas les intermédiaires et les relais du modèle des vins du nouveau monde en Europe.


Enfin, sans caricaturer, il est frappant de constater à quel point le secteur vitivinicole est un terrain des tensions et rivalités entre puissances. A ce sujet, nous ne savons pas si les prestigieux invités du colloque, organisé par l'Ecole de Guerre Economique "le choc des puissances" qui se tiendra le 13 avril prochain au Palais du Luxembourg aborderont le thème, mais le vin est clairement un enjeu de puissance. En tout cas, les Américains l'abordent en tant que tel.

Car ce qui est en jeu derrière le maintien d'un modèle européen, c'est aussi la pérennité d'une vision du monde.

Bacchus contre le reste du monde, en somme...

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samedi 17 mars 2007

Christina Aguilera, Salma Hayek…Campari !



Campari est le sixième plus grand acteur dans le secteur mondial des boissons spiritueuses. Il est donc normal que la maison ne recule devant rien pour attirer, notamment avec ses spots publicitaires. En effet, je vous avais déjà diffusé dans l’article Détente une publicité de Campari avec comme thème le mélange des genres.
Ici, Campari lance Campari Mixx, ready to drink. Pour cela, une publicité à la hauteur de l’image de la maison.

Ainsi, en se lançant sur le marché des boissons prêtes à boire, Campari se devait d’adapter son approche commerciale pour attirer une clientèle jeune et branchée. Campari a alors lancé Campari Mixx en 2002. La nouvelle boisson se distingue de la concurrence par un conditionnement unique d'un grand attrait esthétique, qui recherche l'amalgame entre la grande image de marque de Campari et le nouveau produit (MacDermid). Le spot publicitaire a donc été adapté à cette nouvelle clientèle :




Dernière publicité en date : celle mettant en scène la sublime Salma Hayek.





Dernière trouvaille de la maison spiritueuse, des apparitions dans des clips vidéos. Ainsi, c’est dans le dernier clip Candyman (album Back to Basics) de Christina Aguilera que la liqueur pique (presque) la vedette à la grande Christina. En effet, le metteur en scène Matthew Rolston avait déjà travaillé pour la liqueur italienne : coïncidence ou sponsoring ? Pour l’instant aucun communiqué de presse n’est sorti à ce jour. A vous d’en juger…

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vendredi 16 mars 2007

La Corée : un marché de consommation attractif

Dans ce blog, nous nous intéressons beaucoup à la Chine qui représente un marché important avec des grandes perspectives de développement. Pourtant, en Asie, ce n’est pas le seul marché du vin qui dispose d’un grand potentiel et certains de ses voisins comme le Japon ou la Corée représentent aussi des relais de croissance.

Nous allons donc tourner notre regarde vers le marché coréen. Depuis 1998 et la fin de la crise asiatique, la Corée (48 millions d’habitants) s’ouvre très rapidement au vin. Les importations de vins coréennes ont atteintes 88 millions de dollars en 2006, soit une progression de 31% par rapport à l’année précédente (source : fiche de synthèse de la mission économique de Séoul). Le potentiel de développement est important quand on sait que les habitants ne consomment 0,5 l/hab par rapport à des pays comme les Etats-Unis avec 12,7 litres/hab ou la France avec 58,8 litres/hab (source Atlas du Vin). Au niveau du type de consommation, les coréens privilégient les vins rouges et sont sensibles au caractère santé que l’on associe à ce produit. De même ils sont friands des grands marques qui garantissent une qualité stable.

Sur le marché des importations coréennes de vin, les principaux concurrents des producteurs français sont le Chili (17,3% du marché en volume et 17,4% en valeur) et les Etats-Unis (18,9% du marché en volume et 14,1% en valeur). Bien que le vin chilien est connu une année 2006 décevante (sous performance par rapport à l’évolution du marché), il ne faut pas oublier leur rapide progression depuis 2002 : en 4 ans il ont triplé leur part de marché en valeur et en volume. Leur rapide ascension peut s’expliquer en partie par leur offre lisible et une agressivité commerciale dans sa démarche de prospection et dans sa politique de prix.

Le marché coréen est un marché très concurrentiel où sont aussi implantés les principaux producteurs du vin mondiaux : l’Italie, l’Espagne, l’Australie, l’Argentine.

Les importations de vins français ont connu une hausse de 31% en 2006, ce qui n’est pas une grande performance si on considère que les importations totales de vins ont connu la même évolution. En 2005, la France a connu une régression de 5% alors que le marché progressait de 15%. Les Français souffrent de maux qui sont désormais bien connus dont le problème de lisibilité de l’offre des producteurs français et un manque d’agressivité commerciale.

Toutefois on a pu noter des initiatives intéressantes comme des salons organisés par Sopexa (spécialisé dans les salons internationaux) en mai 2007 en Asie, pour présenter les vins français au public (source vitisphere). De même, il existe un salon "Wine for Asia" qui a lieu chaque année et qui se déroulera du 25 au 27 octobre 2007 (voir la brève du 12 mars 2007). Ce type d’événement permet d’aller au contact de public et d’analyser les tendances du marché.

Il y a d’autres possibilités de développement très intéressantes et on peut noter le succès des vins de Bourgogne qui bénéficie d’un effet de mode grâce au manga« Les gouttes de Dieu » !

Sur ce marché il existe un fort potentiel de croissance pour les producteurs qui sauront vendre des vins français avec un bon rapport qualité de prix car c’est le segment qui offre le plus de perspectives de développement. Face à des acteurs très agressifs(qui ne sont pas seulement américian et chilien mais aussi espagnol, italien et argentin), les français doivent réussir à utiliser leurs forces tout en s’adaptant à une culture locale spécifique.

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mardi 13 mars 2007

Les Français préparent-ils la concurrence de demain? Le cas de l'Argentine


Dans un article précédent nous présentions la stratégie d’expansion du vin argentin à travers de son plan stratégique de développement.

Dans ce post nous allons essayer d’analyser de la manière la plus schématique possible les investissements du monde vitivinicole français en terre argentine.

La vague la plus importante d’implantation de producteurs de vin français survient dans les années 1990.
Des exemples très significatifs d’entreprises françaises ayant commencé à produire du vin en Argentine sont :
- Clos de los Siete : clubs de sept viticulteures prestigieux qui s’installent dans la région de Mendoza
- Pernod Ricard : le célèbre groupe multinational français a été l’un des premiers à s’installer avec notamment son produit étoile Etchart.
- Moët Chandon : l’un des représentants du luxe à la française. Il est devenu l’un des principaux exportateurs de vin argentin
- Bodega Caro : qui appartient au château Lafitte-Rothschild

Comme nous pouvons le voir se sont les fleurons du secteur vitivinicole français qui ont débarqué dans le pays Andin. Une analyse rapide nous mènera à la conclusion que plusieurs atouts du Pays del Río de la Plata ont poussé une telle implantation :
- anticiper la chute de la consommation de vin en france
- l’argentine n’a pas encore atteint tout son potentiel dans l’industrie du vin; possiblité de
croissance de la production
- marché intérieur en croissance
- terres aptes à la culture de la vigne
- Impots moindre qu’en France
- Main d’oeuvre à faible coût
- Bon développement des TIC

Le pays présente donc des caractéristiques qui sont autant d’opportunités pour les entreprises françaises. Les profits réalisés sont de plus en plus conséquent la valeur des exportations de Moët Chandon à partir de ses vins argentins étant par exemple de presque 8 millions de dollars!

Cependant il est important de souligner que le bénéfice ne se fait pas dans un seul sens. Le pays récepteur des investissements en tire des avantages non négligeables :
- injection de capital
- transfert technologique
- transfert de savoir-faire
- expérience dans la qualité
- canaux de distribution
- amélioration de l’image

Pratiquement sans le savoir ce sont les propres Français qui sont en train de transmettre toutes les armes à l’industrie viticole argentine pour que dans un futur beaucoup plus proche que certains ne le soupçonnent, les vins argentins puissent concurrencer les vins français.

Capitaux, Technologie, Image, Canaux de distribution, Qualité..... Autant d’atouts que les Argentins sauront utiliser pour atteindre leurs objectifs.

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The “Clash of powers”, Ecole de Guerre Economique 4th Conference — April 13th, 2007, Sénat, Paris

The french competitive intelligence school, the Ecole de Guerre Economique, will organize its fourth conference.

In response to issues of power increase, the “Clash of Powers” will, in a first place, analyse issues at stake in the globalized world and, in the afternoon, the strategies of power of the USA, Russia, China and Europe.

For more information: www.clashofpowers.com

« Le Choc des Puissances », 4ème colloque de l’Ecole de Guerre Economique — 13 avril 2007, Sénat, Paris

L’Ecole de Guerre Economique organise son quatrième colloque qui ne traitera ni de tabac ou de vin, ni de délocalisation, pas plus de cinéma, surtout pas d’écologie, pas de Google, ni luxe ou associations de consommateurs.

Pourtant, en réponse aux problématiques d’accroissement de puissance, « Le Choc des Puissances » traitera en matinée des enjeux de la puissance dans la globalisation et dans l’après-midi des stratégies de puissance mise en œuvre par les Etats et les entreprises aux Etats-Unis, en Russie, en Chine et en Europe.

Pour plus informations : www.lechocdespuissances.com

lundi 12 mars 2007

Brève: Salon du vin international en Asie "Wine for Asia"


"Wine for Asia" est aujourd'hui considéré comme un salon important pour le commerce du vin et des spiritueux en Asie pour tous les producteurs, distributeurs, négociants et exportateurs de vin.

du 25 au 27 oct. 2007 > à Singapour (Singapour - Asie / Pacifique)


Singex Exhibitions Pte Ltd
17 Changi Business Park Central 1
Honeywell Building
#06-07/08
Singapore 486073
Singapour
+65 6587 7133
+65 6587 7132
Mobile : +65 9106 4254
stevenchwee@singex.com.sg
Contact : Mr Steven Chwee

>>>WIne for Asia 2006

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Singapour : un marché pas forcément bien identifié



Avec une croissance annuelle moyenne de 8% et un niveau de vie comparable à celui d’un pays développé, Singapour est le second marché asiatique pour les importations de vin en valeur après le Japon. La consommation y est en croissance de plus de 10%. La République de Singapour est petite (superficie de 647,8 km) et n’a donc pas de terre pour cultiver quoique soit et ne produit donc pas de vin ; néanmoins sa place sur le marché viticole asiatique n’en est pas pour autant négligeable. En effet, Singapour est la 1e plateforme de réexportation de la zone. Quelques chiffre : selon la FAO, Singapour se plaçait au 35ème rang mondial des importateurs de vin. En 2004, les importations de vin en volume ont représenté 151 770 hectolitres pour une valeur de 210,3 millions de US dollars. Ainsi la consommation annuelle totale moyenne est de 48 000 hectolitres, soit 1,4 litres par habitant.

Concernant la population singapourienne, elle compte 3,4 millions d'habitants dont 78% d'origine chinoise. Il faut également prendre en compte les expatriés, au nombre de 100 000 qui contribuent à la reconnaissance du vin et les 7 millions de touristes qu'accueille chaque année Singapour.


Le marché du vin à Singapour est bien pénétré par la France. En effet, le vin rouge est le vin le plus apprécié des Singapouriens. La France demeure le premier fournisseur de vin en valeur (43,4% des importations en valeur) mais a perdu sa place de leader en volume (29% des importations de vin en volume) au profit de l’Australie. Le prix des bouteilles françaises est en moyenne plus élevée que celle des bouteilles australiennes. La France et l’Australie sont donc au coude à coude sur ce marché et la compétition est féroce entre ces deux acteurs qui appliquent des stratégies marketing différente : tandis que l’Australie mène une politique de différenciation par les prix (et donc qualité moindre), la France a choisit d’appuyer son image de marque et son segment haut de gamme. C’est pourquoi les exportations françaises sont fortement soutenues par les restaurants haut de gamme singapouriens.

Singapour est le 11ème client de la France : 1,4% des exportations françaises sont destinées à ce pays pour une valeur de 98 731 911 US dollars. Les importations en volume provenant de France sont en diminution depuis quelques années car elles subissent la concurrence par les prix des vins du "Nouveau Monde" et notamment ceux de l'Australie.
Les vins français de qualité (vin de terroir, AOC) sont toujours les plus populaires dans l'hôtellerie et la restauration qui recherchent des cartes originales mais les concurents australiens commencent également à monter en gamme. Concernant le Champagne, la France est un fournisseur incontournable : le groupe français de luxe LVMH détient près de 80% du marché. En 2003, Singapour a importé 3,6 millions bouteilles de Champagne pour une valeur de 202,4 millions de SGD. Ce marché est en forte croissance, de l'ordre de 14%


>>>Pour les données réglementaires et législatives pour importer son vin, c’est ici
>>>Sources: www.septimanie-export.com
>>>La mission économique de Singapour

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EGE: Portes Ouvertes 2007


L'EGE organise pour la rentrée 2007 trois portes ouvertes :
le jeudi 15 mars, le mercredi 11 avril et le jeudi 24 mai de 18h30 à 19h45 au 1, rue Bougainville, Paris 7ème (métro Ecole Militaire).

Au programme:
- La scolarité et l'organisation de l'EGE
- Les atouts et les spécificités de l'Ecole
- La professionnalisation des étudiants (les cas pratiques et les projets d'entreprise)
- Le rôle de l'association des Anciens
- Parcours des diplômés (les métiers de l'Intelligence économique)
- Le réseau de l'Ecole (Entreprises, sociétés de conseil, institutions publiques et académiques).

A l'issue de la présentation, un pot sera organisé avec des étudiants et des anciens élèves.
Merci de vous inscrire en précisant la date choisie pour une porte ouverte : pahlawan@ege.fr


Ecole de Guerre Economique

Renseignements :
01 45 51 00 02
ege@ege.fr

>>>Téléchargez la plaquette
>>>Parcours des anciens
>>>Dernière newsletter
>>>Classement SMBG


Visitez le site de l'EGE :
www.ege.fr


Découvrez EGE Junior Conseil (ou comment valoriser des expériences professionnelles par des missions junior effectuées dans l'année):
www.juniorconseil.com

Brève : Le marché du vin indien en forte progression

Malgrè les droits de douane très importants qui existent pour accéder au marché indien, les exportations françaises agroalimentaires ont fortement augmenté pour atteindre 67 millions d'euros en 2006, contre 8,2 millions d'euros l'année précédente. Parmi les produits agroalimentaires c'est le vin qui tire le mieux son épingle du jeu car les ventes vers l'Inde ont augmenté de 35%.

Comme nous l'avions déja souligné dans un précédent article sur le marché du vin indien, l'Union Européenne a déja engagé des démarches auprès de l'OMC pour obtenir la réduction des droits de douane indien qui sont exhorbitants (certains peuvent aller jusqu'à 540%). L'ouverture de ce marché représente un nouveau relais de croissance à l'international et les producteurs français semblent l'avoir bien compris.

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dimanche 11 mars 2007

Comment Ernest Gallo a transformé le monde du vin


Le 6 mars dernier mourait à l'age de 98 ans Ernest Gallo. Il avait crée en 1934 une entreprise qui vend désormais 1/4 des bouteilles vendues aux Etats-Unis. Ernest Gallo a été salué comme l'un des représentants du reve américain, puisque fils d'immigrés italiens, il est parti de zéro pour batir un empire: la E&J Gallo Winery.
La E&J winery a crée et imposé un business model très innovant qui a d'abord consisté à transformer le vin pour lui enlever l'image de snobisme qui lui était attachée. Le vin est devenu grace au groupe un produit de grande consommation, accessible et structuré autour de marques. Loin de remettre en cause les talents visionnaires des frères Ernest et Julio, il faut tout de meme rappeler que la conquete du marché américain s'est aussi faite par des actions de lobbying offensives, d'abord relayées par les Italiens des Etats Unis et qui ont ensuite pris des proportions bien plus importantes.
Ernest Gallo était depuis les années 70 un donateur généreux de Bob Dole, il a aussi avec don frère Julio largement contribué à la victoire du sénateur Alan Cranston qui obtint ensuite un amendement aménagé pour les Gallo afin de les exempter de droits de succession.

le vin comme produit de grande consommation


L'activité de production proprement dite n'a vite représenté qu'une faible partie de l'activité du groupe, qui est resté entièrement controlé par la famille. Le groupe a en fait commercialisé la production des viticulteurs tiers, d'abord en californie puis en Italie, Amérique du Sud, mais aussi en France. Ainsi en 2003, Gallo lance le Red Bicyclette aux Etats Unis. Ce vin est produit dans le Languedoc et commercialisé aux Etats Unis avcec toute une image stéréotypée de la France. Le site internet de Red Bicyclette en donne un bon aperçu. L'entreprise a eu l'intelligence de proposer un vin à l'image attrayante, fondée sur la frustration des consommateurs américains de ne pas comprendre le vin français.


La stratégie de Gallo est d'une influence importante sur le monde du vin. Le succès du groupe Gallo a montré que le vin pouvait etre considéré et commercialisé comme tout autre produit. Poids des marques, stratégies d'approvisionnement et de logistique complexe, segmentation des marchés... avec Gallo, le vin n'était plus qu'un produit.

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vendredi 9 mars 2007

Fraude aux grands crus classés

Depuis des mois, des rumeurs de fraude circulent dans le petit monde des collectionneurs de vins historiques. Nous avions déja abordé le problème des faussaires du vin dans un article précédent sur Roger Geens.

Suite à ces nombreuses rumeurs, les autorités fédérales américaines (FBI) ont ouvert une enquête. Cette procédure vient s'ajouter aux nombreuses plaintes déposées par de riches collectionneurs américains à l'encontre de négociants en vins, spécialisés dans les grands crus possédant un cachet historique (ayant appartenu à un personnalité historique).

Dans cette affaire, ce sont les négociants et les maisons de vente aux enchères qui sont en ligne de mire. En effet, dans la grande majorité des cas ce sont eux qui sont à l'origine de la vente et certains collectionneurs n'hésitent pas à mettre directement en cause des négociants. Pourtant, cela ne veut pas forcément signifier que ce sont les auteurs des contrefaçons. Ainsi, selon la presse américaine, des jurés rassemblés dans une chambre d'accusation ont commencé à entendre les témoignages d'importateurs de grands crus, de collectionneurs et de responsables de prestigieuses sociétés de ventes aux enchères comme Christie's et Sotheby's (source Le Figaro).

Le magazine Wine Spectator estime que 5 % de ces crus rares et historiques sont des contrefaçons. Ce qui n'est pas négligeable quand on sait que certaines bouteilles s'échangent à plus 150 000 dollars. Le marché des grands crus est donc lui aussi soumis à la contrefaçon qui est un fléau pour de nombreux industriels.

Nous essairons de suivre dans les prochains mois l'évolution des ces affaires.

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mercredi 7 mars 2007

Une Stratégie offensive pour le vin argentin


Vin-Spirit-IE vous propose aujourd'hui deux articles sur les stratégies nationales des pays vitivinicoles dans la continuité de nos analyses sur l'Australie. Le premier ci-dessous porte sur les plans a long terme de l'Argentine. Il est suivi d'un post sur les ambitions des États-Unis.


L’Argentine, comme on l’avait déjà vu pour l’Australie, a mis en place un Plan Stratégique pour son secteur vitivinicole à l’horizon 2020. Ce plan est le fruit d’un long dialogue constructif entre le secteur privé et le secteur public (un exemple à suivre pour la France !) regroupés autour de COVINTAR (Corporación Vitivinicola Argentina). Elle est utilisée comme un formidable outil de gestion du bien commun. Cela a été la forme choisie par le monde vitivinicole argentin pour s’organiser.

Cette stratégie se base sur trois piliers :
- la cohérence
- la flexibilité au changement de l’environnement
- projet inscrit dans le long terme


L’objectif de ce plan est de positionner les vins argentins parmi les trois pays avec les plus grosses ventes de vin mais sans oublier la qualité c’est à dire pour être plus exact d’atteindre des ventes de 2 milliards de dollars et de participer à hauteur de 10% aux exportations mondiales de vin. Les Argentins ont bien compris que le positionnement d’un produit « n’a pas a voir avec le produit lui-même, mais avec la position qu’il occupe dans l’esprit des consommateurs en relation avec la concurrence » (Ries et Trout). C’est pour cela que la tentative de modification du positionnement des vins argentins se basera sur 5 aspects : les avantages différentiels, les avantages soutenables, l’image réelle, l’identité et les attributs soutenables. C’est pour cela que les grandes lignes stratégiques d’action sont :
- renforcer l’identité et l’image du vin argentin
- planifier le développement et faciliter le financement pour atteindre une compétitivité optimale
- construire un processus collectif d’innovation technologique
- répondre aux demandes et besoins des consommateurs de chaque marché et de chaque segment
- renforcer la capacité de négociation pour atteindre les meilleurs accords commerciaux internationaux.
Anticipation, lucidité par rapport a la concurrence internationale, volonté de puissance commerciale : le vin argentin possède les meilleures armes de l’intelligence économique pour s’imposer sur le marché vitivinicole mondial.

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Les Etats-Unis: leader du marché viticole en 2013?


C'est en tout cas la volonté de la National Grape and Wine Initiative (NGWI). Cette organisation est née en 2003, à l'initiative d'une vingtaine de professionnels du vin californiens, mais aussi d'universitaires.

Le conseil d'administration se compose comme suit:

NGWI Board Members

Regional Representatives:
California – Pete Downs, Kendall-Jackson, CA
Northwest – Tedd Wildman, Stone Tree Vineyards, WA
Southwest – Al Wiederkehr, Wiederkerh Wine Cellars, AK
Midwest – Jon Held, Stone Hill Cellars, MO
Northeast – John Martini, Anthony Road Winery, NY
Southeast – Ann Heidig, Lake Anna Winery, VA

Commodity Representatives:
Native/Hybrid Species – Keith Striegler, University of Missouri Vinifera Species – Vicky Scharlau, Washington Association of Wine Grape Growers
Table Grapes – Kathleen Nave, California Table Grape Commission
Raisins – Rick Stark, Sun-Maid Growers of California
Juice – Tom Davenport, Welch’s
Wine – Mary Wager, E&J Gallo Winery
Rootstock/Nursery – Dan Martinez, Martinez Orchards

Other Board Members:
Mark Chien, Penn State
Ted Farthing, Oregon Winegrowers Assoc.
Jim Finkle, Constellation Winery
Ernest J. Gallo, E&J Gallo Winery
Ed Hellman, Texas A&M
Hal Huffsmith, American Vineyard Foundation
Nancy Irelan, Red Tail Ridge Winery
Sally Murphy, The Wine Institute
Robert LaVine, Brown Forman Wines
Jerry Lohr, J. Lohr Winery
Bill Nelson, WineAmerica
Cliff Ohmart, Lodi-Woodbridge Winegrape Commission
Karen Ross, Calif. Association of Winegrape Growers
Jim Trezise, New York Wine & Grape Foundatio
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Le site de la NGWI détaille les ambitions du groupe, qui préconise une "démarche aggressive pour accroitre les parts de marché, faisant des Etats-Unis le leader mondial incontesté". Le groupe donne un objectif chiffré: tripler les revenus du vin pour l'économie américaine pour atteindre 150 milliards de dollars en 2013. Il est difficile de se représenter ce que le chiffre représente, mais on peut retenir la proportion.

En tant que groupe de pression, le NGWI tente d'inclure des amendements lors du vote des "Farm bills" annuels pour augmenter les subventions à la filière, et plus généralement pousse à des efforts de recherche soutenus. Pour convaincre les administrations américaines de sa démarche, le NGWI s'est offert les services de The Communications Department, Inc, un cabinet de lobbying. Elle peut aussi compter sur le soutien de la National Vineyard Foundation et du Wine Institute, groupe de pression des viticulteurs californiens, crée en 1934, et clairement orienté vers la conquete des marchés étrangers.

Cette démarche volontariste a certes pour but la conquete de parts de marché, mais plus encore le leadership sur de nouveaux marchés. A défaut de les trouver eux memes, les professionnels du vin français ont donc tout interet à opérer une veille attentive des prochaines implantations des groupes américains qui auront, eux, bénéficié de la stratégie aggressive élaborée par la NGWI...

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mardi 6 mars 2007

La privatisation du groupe suèdois Vin & Sprit



Le gouvernement suèdois, nouvellement élu, avait en décembre dernier exprimé sa volonté de privatiser le groupe national de vins et spiritueux en accord avec son programme. Ainsi depuis cette annonce, plusieurs groupes de spiritueux ont exprimé leur volonté de s'en porter acquéreur. En effet, Vin & Sprit compte dans son portefeuille la marque n° 2 mondiale Absolut Vodka. Le groupe est valorisé à 4,3 à 4,6 milliards d'euros selon des analystes (selon la Tribune).




Les intéressés pour le rachat sont:

*le français Pernod Ricard;

*le n°3 mondial des spiritueux Bacardi qui possède déjà la vodka américaine Grey Goose acheté en 2004 pour 2 milliards USD : "V&S and Absolut especially would be a terrific fit forBacardi," révèle Mr Gembler au Financial Times. "Of the few global brands that are really left to acquire, V&S - and in particular Absolut - obviously represents a jewel for a company like ours."

*Diageo, le leader mondial des spiritueux et propriétaire de la première vodka en chiffre d'affaires, Smirnoff, a montré son intérêt pour le groupe (bien que les spécialistes du secteur doutent que les autorités de la concurrence autorisent un tel rachat)

*Fortune Brands, groupe américain propriétaire du bourbon Jim Beam, du cognac Courvoisier et de la tequila Sauza (selon les analystes de JP Morgan, c'est l'acquéreur le plus logique).


Cependant la privatisation du groupe ne signifie pas forcément la vente à une entreprise mais aussi une introduction boursière ou la revente à un fonds d'investissement suédois, etc... Néanmoins, selon un article du 12 janvier 2007 de la Tribune, une introduction en Bourse rapporterait moins qu'une vente.

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Les réactions en chaine d'un embargo


Ce n'est pas un scoop, puisque la Russie a fermé son marché au vin venant de Moldavie depuis l'an dernier, mais il est intéressant d'en observer les effets.
Le marché russe s'est ouvert à d'autres pays producteurs, tandis que le vin moldave a débarqué en Europe occidentale. Le vin moldave détenait tout de meme 60% en parts de marché des ventes de vin étranger en Russie!
Les motifs de l'embargo : coté russe, des inquiétudes sur la nocivité du vin moldave. Mais pour les moldaves, cet embargo est un moyen de pression exercé sur leur pays , pour les dissuader de tout rapprochement avec l'Europe occidentale.
Nous reviendrons surement sur les suites de l'affaire, qui montre de manière éclatante trois choses:
1) A trop regarder les vins du nouveau monde -produits depuis plusieurs siècles tout de meme-, on en oublie que les pays de l'Est sont de futurs concurrents sérieux, sans parler de la Chine.
2) Le vin, ce n'est pas du pétrole, mais cela reste un produit stratégique!
3) D'où l'importance de surveiller les marchés et leur environnements, y compris géopolitique!

Pour plus d'infos, un article en anglais du Moscow Times

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lundi 5 mars 2007

Brève : La Suisse aime le champagne français.

En 2006, la Suisse est le septième marché d'exportation mondial des vins de Champagne. Elle a importé l'an dernier 5,45 millions de bouteilles du mousseux français, soit 4,6% de plus qu'en 2005 selon le bureau suisse d'information sur le vin de Champagne.

Considéré en terme de consommation par habitant, la Suisse (0,75 bouteille par tête) est même numéro deux mondial derrière la Belgique (0,9 bouteille). Notre voisin représente donc un débouché non-négligeable pour les producteur champenois.

Le deuxième marché d'exportation des producteurs champenois est les Etats-Unis, qui ont acheté 7,2% de la production totale. Le chiffre d'affaires 2006 total des vins de Champagne s'est monté l'an dernier à quelque 4 milliards d'euros (6,4 milliards de francs).

Pour en savoir plus, lisez l'article de 24heures

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dimanche 4 mars 2007

Brève: du nouveau dans l'affaire Geens

Suite à notre article "Roger Geens: trafiquant de vin" du 20 février dernier , le site belge La Dernière heure décrit les derniers rebondissements de l'affaire.
L'ampleur du scandale est telle que Roger Geens, qui avait échappé à l'enquete bordelaise, ne devrait pas pouvoir plus longtemps se soustraire aux juges belges cette fois. L'enquete belge porte tout de meme sur 3 à 5 millions de bouteilles de vin de contrefaçon vendues pendant près de 20 ans en Belgique!

samedi 3 mars 2007

Brève : Vignobles de France

Le gouvernement a publié hier, dans le journal officiel du 2 mars 2007 le décret définissant les conditions de production du vin de Pays Vignobles de France dont voici un extrait :

"
Pour avoir droit à la dénomination « Vin de pays Vignobles de France », les vins doivent être issus de vins de pays, obtenus à partir de vendanges récoltées dans les départements suivants : Ain, Allier,Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ariège, Aude, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Cantal, Charente, Charente-Maritime, Cher, Corrèze, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Côte-d’Or, Creuse,Dordogne, Doubs, Drôme, Gard, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Indre, Indre-et-Loire, Isère, Jura,Landes, Loir-et-Cher, Loire, Haute-Loire, Loire-Atlantique, Loiret, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère, Maine-et-Loire, Haute-Marne, Meuse, Nièvre, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Rhône, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Sarthe, Savoie, Haute-Savoie, Seine-et-Marne, Deux-Sèvres,Tarn, Tarn-et-Garonne, Var, Vaucluse, Vendée, Vienne, Haute-Vienne, Yonne.

Seuls les vins ayant fait l’objet d’un agrément en vin de pays de département ou en vin de pays de zone,avec indication de cépage ou issus de l’assemblage de tels vins, peuvent prétendre à un agrément en « Vin de pays Vignobles de France".

Cette nouvelle appellation doit bénéficier de l’effort de toute la filière car peut être une des solutions pour séduire une clientèle à l’étranger qui a tendance à se laisser influencer par les habitudes anglo-saxonnes. L'Espagne a déja utilisé le même type de stratégie pour ses vins.



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vendredi 2 mars 2007

Brève: Le classement des crus Saint-Emilion contesté

Selon un brève article de la Tribune d'aujourd'hui, "Le prestigieux classement des crus de Saint-Émilion est contesté devant le tribunal administratif de Bordeaux par trois propriétés déclassées en 2006. Quatre autres châteaux écartés ont également décidé de demander l'annulation de ce classement, l'un des cinq qui dans le Bordelais distingue les vins rouges d'appellation contrôlée."
Ce sont en effet les propriétaires de Château Villemaurine, Château Cadet Bon et Château Guadet-Saint-Julien, conseillés par Me Thevenin, qui ont saisi vendredi dernier le tribunal administratif de Bordeaux pour qu'il annule la procédure ayant abouti à leur déclassement. Selon eux, la composition du jury ne serait pas impartiale. En effet, parmi les juges figuraient deux courtiers ayant des relations d'affaires avec certains châteaux en lice et un avocat bordelais, conseil d'une « locomotive » de l'appellation. De même, ils critiquent aussi "l'opacité et le caractère peu contradictoire d'un examen qui ne permet pas aux candidats de connaître les raisons de leur éviction et de pouvoir les contester".

Le premier classement date de 1955 après l'approbation de l'INAO qui accepte de le prendre en charge lui conférant toute sa caution de sérieux. Le dernier classement des crus de Saint Emilion est paru le 7 septembre 2006 et est révisable tous les 10 ans, d'où l'enjeu pour les propriétés.

Ce cas n'est cependant pas le premier; en effet, la cour administrative d'appel de Bordeaux a donné raison le 27 février 2006 à plusieurs sociétés viticoles qui demandaient l'annulation pure et simple du dernier classement en date (2003) des crus bourgeois du Médoc et de l'arrêté ministériel l'ayant homologué en 2003. En effet, selon les plaidants, les membres du jury étaient juges et parties, ce qui met en doute leur impartialité.

Après ces affaires, plusieurs points se posent: le monde viticole est-il suffisamment grand pour trouver des professionnels n'ayant aucun lien avec les propriétés candidates? Comment assurer l'impartialité des juges?
Si tous les classements se font retirés ou annulés, que devient alors leur légitimité aux niveaux national et international?
Quelles points de repères peut-on trouver pour justifier la qualité d'un vin ou d'une crue?


>>>Le classement des crus Saint Emilion 2006
>>>Plus de détails dans Sud Ouest

jeudi 1 mars 2007

Le vin allonge la durée de vie des hommes

Le fait de boire régulièrement un peu de vin semble allonger de quelques années l'espérance de vie chez les hommes, selon des chercheurs néerlandais qui ont publié mercredi les résultats de leurs travaux.

Pour réaliser leur enquête et analyser l'impact du vin sur l'espérance de vie (et non sur la santé comme la plupart des études), les chercheurs ont suivi 1.373 hommes nés entre 1900 et 1920 à Zutphen, une cité industrielle des Pays-Bas.

Ainsi boire un peu d'alcool, à savoir moins d'un verre par jour, semble être associé à un taux moindre de décès dû à des problèmes cardiovasculaires, selon l'étude. La consommation de vin semble plus bénéfique que celle d'alcools forts ou de bière. Les chercheurs ajoutent que la consommation d'un-demi verre de vin par jour en moyenne semble associée à des moindres niveaux de mortalité.

Il ne faut pas déduire de cette étude, que le vin est meilleur ou moins nocif pour la santé que d'autres alcools mais sa consommation modérée permettrait d'allonger l'espérance de vie de certains hommes : Ils ont trouvé que les hommes buvant du vin avaient une espérance de vie supérieure de 3,8 années à celle d'hommes n'en buvant pas. Ces buveurs de vin ont en outre une espérance de vie supérieure de deux ans à celle de personnes buvant d'autres boissons alcoolisées (source Le Monde).

En bref, le message principal de cette étude est surtout de conseiller au gens de boire avec modération toute boisson alcoolisée car c'est avant tout l'excés qui rend beaucoup de produits nocifs pour la santé.

Si vous voulez en savoir plus sur cette étude, lisez l'article de L'Express ou l'article du Monde.

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