mercredi 29 novembre 2006

La guerre des gangs

‘Question 1’ est une loi votée dans le Massachusetts (Etats-Unis) et ayant entraîné un vif engouement des parties prenantes. Quelle est-elle ? Le droit pour les supermarchés du Massachusetts de vendre du vin en libre service. Deux camps en duel : (Sources: Boston Globe)

* les Pour, c’est-à-dire les vignerons, les amateurs/consommateurs de vins, les supermarchés. Leurs arguments : bienfait pour le consommateur suite à l’accroissement de la concurrence, satisfaction pour le consommateur qui n’a plus besoin de faire de détours pour acheter le vin accompagnant le repas. Budget : USD 6.9 millions (surtout en provenance des grandes chaines, à 72% par Stop & Shop, Shaw's, et Hannaford Bros)

* les Contre, c’est-à-dire les industries de liqueur et de bières, les Associations défendant l’Ethique, des chambres de commerce pour la défense des petits commerçants. Leurs arguments : augmentation du taux d’alcoolisme au volant, accès plus facile aux mineurs, mesure bénéficiant plus aux grands distributeurs qu'aux petits commerçants. Budget : USD 4.6 millions (principalement des industriels de bières et liqueurs: United Liquors of Braintree et Horizon Beverages of Avon).

Moyens mis en œuvre : lobbying, campagnes de communication par la TV, Internet, presse…

La campagne 'No' en est sortie vainqueur bien que les moyens financiers étaient bien inférieurs...avec une majorité de 56%. Comme quoi l'argent ne fait pas tout...

Je vous mets les spots publicitaires diffusés par les 2 gangs...on comprend mieux maintenant pourquoi...!







Au vu des sommes en jeu, une question se pose: les industries françaises du vin sont-elles capables de mobiliser autant de moyens pour défendre leurs intérêts? Est-ce une particularité américaine? Ou une exception culturelle française?

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2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Le secteur de la santé publique est de plus en plus souvent soumis à des campagnes mêlant lobbying institutionnel et communication grand public sur internet. Les faibles coûts d'annonces et l'exceptionnel taux d'écoute des cibles visées en font le média parfait des "faibles" face aux "forts". La victoire du "No" à cette élection -comme à bien d'autres- est là pour nous le rappeller.

5 décembre 2006 à 21:23:00 UTC+1  
Blogger Sandra Nguyen a dit...

En effet, internet permet des faibles coûts d'annonces et des forts taux d'écoute et dans un rapport du faible au fort, cela permet un plus grand impact de la communication. Aussi, dans une situation telle que celle là, les jeux d'alliance prennent une place considérable (plus de crédibilité pour la faible??). Je voudrais aussi souligner que la campagne 'No' était, selon moi, de meilleure qualité.

8 décembre 2006 à 12:09:00 UTC+1  

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