vendredi 31 août 2007

La maitrise de la connaissance, enjeu stratégique sur le marché du vin.

Un article très intéressant du journal Sud Ouest évoque l'ouverture prochaine de l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (l'ISVV), à Villenave d'Ornon, près de Bordeaux. On ne peut que se féliciter d'une telle initiative qui regroupera sous un meme toit enseignants étudiants et chercheurs. A l'heure où le génome de la vigne vient d'etre décrypté , la recherche scientifique sur le vin est un enjeu majeur, aujourd'hui bien compris des californiens à l'université de Davis et des australiens qui ont fait de l'université d'Adelaide une référence en la matière.

L'Institut encore en travaux, ouvrira ses portes en octobre 2008 et proposera activités de formation et de recherche articulées autour de trois thèmes: oenologie, physiologie, polyphénols et santé. Il a cependant commencé cette année un cycle de séminaires et de conférences dont on peut trouver le programme sur le site de l'ISVV.

Chose intéressante, l'ISVV ne restera pas cantonné à la sphère scientifique et sollicitera aussi professeurs et chercheurs en sciences humaines et sciences de gestion, notamment en marketing. Pour Serge Delrot, directeur de l'ISVV, cité par Sud Ouest "Avec ces outils nous n'aurons aucune excuse à ne pas réussir". L'ISVV semble s'etre donné des objectifs ambitieux en terme d'attractivité des cerveaux mais aussi de rayonnement en termes de production scientifique.

L'ISVV permettra peut etre de structurer un prochain pole de compétitivité aquitain sur les problématiques viti vinicoles. Le projet Inno'vin n'a en effet pas été retenu lors de l'ajout de 5 nouveaux poles le 5 juillet dernier.

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mercredi 15 août 2007

2 films à la gloire de la suprématie du vin californien sur le vin français: Le Jugement de Paris et Bottle Shock


Ces deux films relatent le concours de dégustation organisé en 1976 par Steven Spurrier, marchant de vin anglais. Une dégustation à l'aveugle de vins californiens et français par 9 critiques et oenologues reconnus (dont 8 Français) avait abouti à ce résultat: aussi bien pour les vins rouges que les vins blancs, les vins californiens se plaçaient premiers (voir l'article "Un peu d'histoire" )

Aujourd'hui, deux films hollywoodiens ont pris pour thème ce jugement légendaire. Cependant, l'un est l'adaptation du livre Le Jugement de Paris, de George Taber, de Time Magazine, seul journaliste présent lors de la dégustation. Steven Spurrier, le négociant en vin britannique et organisateur de l'événement a participé au film "officiel", Le Jugement de Paris. Celui-ci accuse de "diffamation et de grossière réinterprétation" les producteurs du film concurrent – Bottle Shock, de Randall Miller avec Eliza Dushku, Alan Rickman dans le rôle de Steven Spurrier et Danny De Vito dans celui de Mike Grgich, propriétaire du chardonnay de la Napa Valley et vainqueur de la dégustation de 1976.


















Pour plus d'info, c'est par

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vendredi 3 août 2007

Le vin "Ratatouille" et Disney dans le collimateur du Wine Institute




Disney voulait, pour feter la sortie du film Ratatouille, commercialiser des bouteilles en édition limitée à l'effigie du film. Problème: le vin était français, un blanc du Chateau de Messey en Bourgogne. Sous la pression des associations américaines contre l'alcoolisme chez les jeunes (ces associations luttant contre le "underage drinking", nombreuses aux Etats Unis, sont souvent controlées par les grands producteurs de spiritueux), Disney a donc du mettre fin à ce coup marketing, qui collait parfaitement avec l'esprit du dessin animé, mais aussi avec la tendance de ses productions de ne plus s'adresser seulement aux enfants.




A la pointe de cette levée de boucliers aussi brève qu'efficace on trouve le Wine Institute, dont nous avons déjà ici relaté les actions d'influence et de lobbying. Représentant les producteurs de vins californiens, le Wine Institute, dirigé par le beau frère du Président Bush, Robert Koch, a fait preuve d'une belle hypocrisie, en s'insurgeant contre le vin Disney, accusé de vouloir alcooliser les enfants!




Nancy Light, qui gère la communication du Wine Institute, a évidemment juré la main sur le coeur que la réaction aurait été identique si le vin produit avait été californien. On en doute, et, après tout le Wine Institute aurait eu tort de se priver de cette attaque. Il a invoqué le respect du code de conduite de marketing qui devait s'imposer, s'abritant derrière des principes éthiques que l'on peut discuter, mais qui relèvent ici d'un cynisme remarquable... On connait l'étiquette que Disney avait conçu pour la bouteille (voir ci contre). L'image rappelle certes l'univers du film, sans reprendre tel quel l'apparence de son héros le rat Rémy. Compte tenu que ce vin était destiné à une édition vraiment limitée -500 caisses- on peut dire que la polémique a été artificiellement gonflée.




Si Disney n'avait pas cédé, on avait tous les ingrédients d'une polémique. Une situation de départ insolite: Disney commercialise du vin. Problème moral et éthique: les enfants sont ils susceptibles d'etre la cible d'une telle opération marketing? Si l'on ajoute à cela l'actualité liée à la sortie de Ratatouille et l'occasion, toujours bonne à prendre de critiquer la France, l'affaire aurait pu avoir une autre ampleur. Disney ne s'est pas engagé sur ce terrain de guerre de l'information, ou le poids et la force des arguments l'emportent sur leur véracité. Ca lui a peut etre évité d'etre mis en cause pour le dessin animé lui meme, au cours duquel (horreur!!!) on voit du vin français sur de nombreux plans!

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jeudi 12 juillet 2007

Que serait le vin californien sans immigration?

Le 28 juin dernier, la loi sur l’immigration était bloquée par le Sénat américain, après avoir soulevé un mouvement massif d’opposition dans les medias traditionnels mais aussi dans les forums Internet et les blogs. Cette loi qui, chose rare, était supportée par les Démocrates et les Républicains s’est confrontée à l’opposition des citoyens, qui ont fait explosé le serveur Internet du Sénat et l’ont inondé de fax et de coups de téléphone quelques jours avant le vote.

Les mots n’étaient pas trop forts, accusant les politiques de trahison. On imagine que la crise politique aurait été grave si les sénateurs n’avaient pas reculé devant la pression populaire.

Quel est le contenu de cette loi et surtout quel est le rapport avec le vin ?

La loi prévoyait des aménagements visant à faciliter l’octroi de visas aux immigrants saisonniers notamment. L’association professionnelle de viticulteurs californiens California Association of Winegrape Growers (CAWG), a publiquement soutenu cette loi pour mettre fin à la délicate situation qui a cours. Les viticulteurs californiens emploient en effet des milliers d’immigrés clandestins pour les vendanges et autres travaux agricoles. Cette main d’œuvre très peu chère est aussi une raison de la compétitivité du vin californien, et la loi serait venue à point nommé pour attirer cette main d’œuvre, qui vient à manquer. Cependant les viticulteurs californiens redoutent aussi les contrôles plus stricts prévus par l’administration et se placent en totale contradiction avec une opinion publique qui réagit de manière de plus en plus vive à la question de l’immigration.

A l’occasion des débats sur la loi sur l’immigration, certains blogs ont appelé ouvertement au boycott du vin californien : un exemple sur ce blog, crée spécialement pour l’occasion, puisqu’il n’a vécu que le temps du mois de juin. Je vous laisse apprécier la violence du propos de même que sur ce forum aux accents nationalistes (voir ci contre) qui appelle lui aussi au boycott accusant la classe politique américaine de traitrise envers les Etats Unis. Les critiques se sont concentrées sur Diane Feinstein, sénatrice démocrate de Californie et principale porte voix du lobby viticole dans cette affaire.

La viticulture californienne n'a donc pas obtenu ce qu'elle voulait, à savoir l'"approvisionnement" d'une main d'oeuvre à bas prix attirée par les régularisations massives envisagées par la loi. Peut est-ce préférable pour elle car le vin californien n'est pas passée loin d'une crise informationnelle, attaqué dans une de ses grandes failles: l'usage cynique de l'immigration comme variable d'ajustement de ses couts.

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vendredi 1 juin 2007

Achetez du vin français, ce sont les Anglais qui le disent...

Dans notre dossier -pas encore fermé- sur la "guerre des bouchons", nous avions mentionné que l'article mettant en cause la capsule à vis avait été largement repris par la presse anglaise, qui en profitait au passage pour lacher une petite bombe: en vertu du développement durable, il vaut bien mieux acheter du vin français que du vin néo zélandais chilien ou australien, et ce afin d'éviter les rejets dans l'atmosphère liés au transport de ces produits.

Un vrai pavé dans la mare, d'abord parce que si le vin est utilisé en exemple, ce genre de conseils n'est ni plus ni moins qu'une remise en cause du commerce international! En effet, ce sont les impacts environnementaux du transport qui sont incriminés. De là au retour du protectionnisme, il n'y à qu'un pas que le Times ne franchit pas. En effet il délivre juste des conseils au citoyen avisé afin de réduire l'impact environnemental de ses consommations (voir ci dessous). Mais la logique est bien là: pourquoi aller chercher ailleurs ce que l'on a de similaire près de chez soi?



Meme sans aller jusqu'à une remise en cause du commerce international un peu tirée par les cheveux, ce simple conseil qui a provoqué la fureur des producteurs néozélandais, et du Ministre du Commerce Phil Goff, est un reniement de la notion de spécificités régionales en matière de vin. En quelque sorte, la boucle est bouclée: si le terroir n'a plus d'importance en matière de vin, si seul el marketing compte, alors tous les vins se valent, puisqu'il suffit de faire les bons mélanges pour obtenir un vin que le consommateur appréciera...

La Nouvelle Zélande a évidemment accusé ses compétiteurs sur le marché du vin d'etre derrière ce genre de rhétorique et de se faire un plaisir de la répandre dans la presse. C'est en effet, selon nous, une hypothèse crédible sachant que l'affaire est sortie à l'occasion de la Foire internationale des vins et spiritueux de Londres , du 22 au 24 mai dernier. On verra si l'attaque informationnelle ressort à l'occasion de Vinexpo, qui commence le 17 juin prochain à Bordeaux. Celle ci ou une autre d'ailleurs; le monde du vin est impitoyable...

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jeudi 10 mai 2007

Le lobbying du Wine Institute à Washington

Quand les producteurs de vin californiens débarquent à Washington pour draguer les congressmen, ils ne font pas les choses à moitié. La prestigieuse bibliothèque du Congrès (voir ci contre) accueillait mardi et hier la rencontre entre 24 délégués du Wine Institute et les membres du Congrès dont le groupe thématique sur le vin, qui en réunit 250!

Selon l'article du Press Democrat, les membres du Congrès semblaient ravis de ces festivités, qu'ils attendent chaque année avec impatience, le lobby viticole étant connu pour la qualité des réceptions qu'il organise.

Que veulent donc les producteurs californiens? Pour cette année, il semble qu'il n'yait pas de revendications spéciales, hormis les classiques demandes de budgets et de subventions, au moment ou se vote le Farm Bill qui définit les grandes orientations agricoles de l'année à venir. Autre sujet mis sur la table: la lutte contre la maladie de Pierce qui est une véritable plaie pour les vignes californiennes. Les actions de lobbying des années précédentes ont déjà permis à l'Université de Californie Davis d'effectuer d'importants travaux de recherche. Le Wine Institute est aussi préoccupé par les lois sur l'immigration, qui constitue une main d'oeuvre vitale pour les viticulteurs californiens.

Le Wine Institute est le groupe d'interet officiel des producteurs californiens. Il est présidé par Robert Koch , lobbyiste de choix pour la cause du vin californien puisqu'en plus d'etre le beau frère de George W Bush, il est membre de la Commission nationale contre l'alcool au volant, et très actif dans les domaines de la santé... Une situation paradoxale qui tend à se développer beaucoup, les grands groupes de vins et spiritueux étant très actifs, aux Etats Unis comme en Europe, dans diverses fondations contre l'alcoolisme!

Le Wine Institute compte parmi ses membres dirigeants tous les grands noms du vin californien, à commencer par la famille Gallo. Il a des bureaux non seulement à Washington et dans plusieurs grandes villes américaines, mais aussi au Canada, au Danemark, en Chine, aux Pays-Bas, au Japon, au Mexique... Bref, une puissance de feu impressionnante!

Le Wine Institute est donc actif à tous les niveaux, et il a obtenu en Californie que le mois de septembre soit officiellement le mois du vin, en 2007 pour la troisième année consécutive! (voir ci contre la déclaration signée par Arnold Schwarzenegger).

Il a aussi un poids important dans les négociations commerciales, et serait donc un acteur de premier plan si les Etats Unis décidaient de s'allier à la plainte déposée devant l'OMC par l'Union européenne pour protester contre les tarifs douaniers exorbitants de l'Inde.

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mercredi 9 mai 2007

RECEVIN: le lobby européen des villes du vin

Dans ce post je vais continuer la série d’articles dédiés au lobby dans le monde vitivinicole. Dans un post précédent, nous présentions la Fédération Espagnole du Vin, maintenant c’est au tour du Réseau Européen des Villes de Vin (RECEVIN) de passer sous notre projecteur.

RECEVIN est une association regroupant des villes ou des agglomérations de pays membre de l’Union Européenne avec une population de plus de 5000 habitants et une forte dépendance au secteur vitivinicole.

Les pays représentés sont le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie, l’Allemagne, la Grèce, l’Autriche, la Hongrie et la République Tchèque.

Les grands pays du vin européen (France, Espagne, Italie) compte des associations de ville nationale qui sont fédérées à RECEVIN, en France, RAVIVIN. En examinant la liste des villes membre du réseau européen, la faible présence française étonne. Seul 5 villes sont présentes ici contre 27 espagnoles ou encore 29 italiennes. Malgré cela, la France ne s’en sort pas trop mal puisque les participants français à l’association ont sut négocier pour que l’influence française ne soit pas inexistante. Les français ont réussit à domicilier le siège social de RECEVIN en France (Strasbourg) tandis que la présidence est en Italie et la direction en Espagne. Quand au Conseil d’Administration la France a le même nombre de représentant que les deux pays mentionnés plus haut.

La fonction de RECEVIN comme lobby consiste à développer des positions d’intérêts communs à toutes le villes du vin au niveau européen. Pas seulement sur des thématiques propres au secteur vitivinicole mais également des questions de développement local comme la formation, l’incorporation de la femme au monde du travail, les jeunes,....
Le Réseau Européen des Villes du Vin considère que la représentation locale des villes du vin étant fondamental au niveau de toutes les institutions européennes pour faire connaître les problématiques rencontrées au niveau local. Mais la collaboration avec le niveau institutionnel supérieur de doit pas être négligée. C’est pour cela, que RECEVIN collabore avec l’Association des Régions du Vin (AREV) pour porter leurs voix ensemble au sein de la bureaucratie bruxelloise.
En étudiant ce réseau européen de villes, je me suis rendu compte très rapidement du niveau de puissance de feu et de stratégie de l’association notamment au travers d’un aspect que je considère vital. RECEVIN possède dans sa structure un département dédié exclusivement à la cohésion interne des villes. En effet, ce point est une prémisse pour pouvoir exercer un lobby efficace et efficient à Bruxelles. Sinon comment représenter des villes qui n’ont pas des positions, des visions ou des intérêts particulièrement proche ?
Pour conclure, nous pouvons voir l’importance que les réseaux locaux sont en train de prendre et notamment dans le secteur vitivinicole.

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mercredi 2 mai 2007

Brève: l'Espagne recevra 159 millions de subventions de la Commission Européenne

Pour faire suite à l'excellent article de Fabian sur le lobby espagnol, un article du businesswire signale que la Commission Européenne prévoit une enveloppe de subventions pour le développement de la production de vins en Europe afin de contrer l'émergence des Vins du Nouveau Monde. Sur l'enveloppe totale de 567 millions USD, l'Espagne empochera 159 millions EUR...

Pour plus d'info c'est par ici...

Merci à Nicolas pour l'info!

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Le lobby espagnol du vin

Comme la France, l’Espagne, un important producteur de vin, compte avec un lobby dans le domaine vitivinicole extrêmement puissant. La Fédération Espagnol du Vin est l’organisation la plus représentative du secteur : autant des producteurs que des commercialisateurs de produits viticoles. C'est l'association la plus représentative du secteur entrepreunarial du secteur vitivinicole espagnol avec plus de 1000 associés dont les grands noms du vin en Espagne.

L'objectif affiché de la FEV est la défense de l'image du produit vin comme élément basique du régime alimentaire méditerranéen en le différenciant des autres boissons.

Pour mener à bien cet objectif, la FEV agit sur tous les niveaux de décision politique, du local à l'international, pour la représentation, la défense et la promotion des intérêts des entreprises associées du secteur vitivinicole. Nous pouvons citer que cette fédération est le principal interlocuteur face à l'État et aux régions (les communautés autonomes ayant énormément de pouvoir en Espagne) au niveau national et elle est un membre fondamental des fédérations ou associations européennes de producteurs de vin qui sont les interlocuteurs de l'Union Européenne.

Le lobby espagnol du vin est même parvenu à intégrer l'Instituto Español de Comercio Exterior (ICEX) d'où il stimule cet organisme pour qu'un maximum de fond public soit dédié à la promotion du vin espagnol à l'étranger.

La fédération ne se cache donc pas. D'ailleurs devrait-elle le faire? Sur son site web nous pouvons retrouver une série de victoire dont le lobby se félicite.

Citons en quelques-uns:

- La Loi du Commerce de 1997

- La déclaration de Barcelona Wine for Wine pour éviter des représailles dans le commerce avec les USA en 1998

- Résolution du Congrès des Députés (Assemblée Nationale espagnole) pour la réforme du secteur en 1998

- Règlement de promotion du vin de 2001 où le binôme vin santé a été officiellement reconnu

- Non acceptation de la proposition Bolkerstein de 2002


Mais la FEV ne se limite pas de pratiquer le lobby auprès des instances décisionnelles. Elle a bien compris l'énorme enjeu que représente de plus en plus les mouvements issus de la société civile. C'est pour canaliser ces mouvements et influencer la perception des masses que trois fondations ont été créées:

- La Fondation pour la recherche dans le vin (FIVIN) est dédiée au thématique liant le vin et la santé

- La Fondation pour la culture du vin travaille sur les sujets culturels liés au vin

- enfin la Fondation pour la protection des vignes, de l'environnement et des consommateurs (VIMAC)

Comme nous pouvons voir le lobby du vin en Espagne est extrêmement bien organisé et a compris tout les enjeux liés à la normalisation ainsi qu'à l'émergence de la société civile.

Ce post est le premier d'une courte série dédiée au lobby du vin en Espagne mais également des connexions entre lobby du vin au plan européen.

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lundi 23 avril 2007

La Chasse aux cartels de bière!!!


Au début des années 2000, la Commission Européenne a lancé, de sa propre initiative, une enquête afin d'examiner les pratiques anticoncurrentielles qu'elle soupçonnaitchez certains brasseurs au sein des pays de l'Union Européenne. Fin 2001, après investigation, les services européens de la Concurrence ont finalement sévi et ce sont les brasseurs luxembourgeois qui ont été les premiers condamnés pour entente sur leur marché national: les Brasseries de Luxembourg Mousel-Diekirch SA, SA Brasserie Nationale-Bofferding, Brasserie de Wiltz, Brasserie Battin pour un montant total de 448 000 euros.

Faisant d'une pierre deux coups, la Commission a également sanctionné le groupe français Danone, ancienne maison mère du brasseur belge Alken-Maes, et le groupe belge InterBrew à payer 91 millions, pour une entente en Belgique, de 1993 à 1998. Inbev a cependant vu sa pénalité annulé car a dénoncé l’entente illicite. De grands responsables des deux sociétés se seraient arrangés pour maintenir respectivement leur position sur ce marché : InBev, numéro un et Alken-Maes, numéro deux.
Condamné en 2001 par les services de la Concurrence de la Commission Européenn à une amende de 44 millions d'euros, DANONE avait déposé un recours, réduisant son amende à 42.4 millions en 2005. Le groupe avait alors à nouveau fait appel pour diminuer cette somme.
Celui-ci a été rejeté par la Cour Européenne de Justice. (Sources : Agrojob.com)

La troisième condamnation concernait un marché beaucoup plus important, la France. La Commission n'a alors infligé que 2,5 millions d'euros d'amende aux deux principaux groupes brassicoles français, Danone et Heineken France. En effet, selon l’Expansion, la Commission avait du renoncer à "90% des griefs" pour des raisons diverses (manque de temps, de ressources...) et s'était résignée à imposer une amende exceptionnellement réduite.

La dernière condamnation de l'UE a été lancée le mercredi 18 avril 2007 contre quatre brasseurs à une amende collective de 274 millions d'euros pour avoir participé à une entente illicite sur le marché de la bière aux Pays-Bas entre 1996 et 1999. Il s'agit des néerlandais Heineken une pénalité de 219 millions à lui seul), Bavaria et Grolsch, ainsi que du belge Interbrew, depuis devenu InBev. Le groupe belge a été en revanche « blanchi » pour s'être repenti et avoir dénoncé le traffic. Grolsch a écopé d’une amende de 31,7 millions et Bavaria de 22,8 millions d’euros.
(Sources: l'Express)

La commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes reproche aux brasseurs d'avoir, entre 1996 et 1999, "tenu des réunions officieuses, durant lesquelles ils ont coordonné les prix et les hausses de prix de la bière aux Pays-Bas".

"Nous ne pouvons tolérer que les principaux fournisseurs de bière se soient mis d'accord pour augmenter les prix et se partager le marché. Les plus hautes instances de ces entreprises savaient pertinemment que leurs agissements étaient illicites mais elles ont malgré tout poursuivi dans cette voie et ont tenté de brouiller les pistes", a déploré la commissaire mercredi 18 avril.

En effet, la Commission a déclaré le 18 avril 2007 que l'activité illégale avait eu lieu "entre 1996 et 1999 au moins", période au cours de laquelle les quatre brasseurs ont tenu "de nombreuses réunions officieuses" pour coordonner le prix de la bière aux Pays-Bas.

La Commission a également indiqué que des membres de haut niveau, tels que les membres des conseils d'administration et des directeurs nationaux, étaient impliqués dans ces réunions tenues dans des restaurants et des hôtels, utilisant des noms de code tels que "réunions d'agenda", "concertations Catherijne" ou "réunions d'échelle".
Neelie Kroes a indiqué : "Le message que j'adresse aux entreprises est clair". "La Commission européenne ne tolèrera pas les cartels. Si vous faites partie de cartels, vous encourrez des amendes considérables. Ne vous y risquez donc pas. Si vous êtes déjà membre d'un cartel, avertissez-en la Commission pour obtenir l'immunité avant que quelqu'un d'autre s'en charge à votre place". (Sources : Euroactiv.com)

Si la Belgique, le Luxembourg, la France et maintenant les Pays-Bas ont été rappelés à l'ordre, la Commission a en revanche clôturé, sans prendre de sanction, plusieurs dossiers: en Italie (dont les brasseurs ont été blanchis), au Danemark et au Portugal. L'amende de mercredi permet de porter le montant total des sommes perçues par la Commission dans sa lutte contre les cartels à plus de 2 milliards d'euros en 2007 après moins de quatre mois, à comparer à 1,8 milliard d'euros en 2006.
Il s'agit d'une bonne nouvelle pour le contribuable: les amendes alimentent directement le budget européen et ces sommes ne doivent donc plus être prises dans leur portefeuille. (Sources : Challenges)


Après cette longue mise au point historique, il est intéressant de constater qu’un acteur a joué un rôle primordiale dans le démantèlement de ces cartels : le groupe belge InBev (ex-Interbrew). Cette dénonciation au cours de ces enquêtes leur a été bénéfique : déjà en position de force sur les marchés, les amendes écopées par les autres brasseurs ont un impact direct sur leur image de marque mais aussi financier (au final le groupe Heinekein doit payer plus de 220 millions d’euros). Ainsi ce sont les grands gagnants de l’histoire…


Quelques mots sur la société :

InBev est le 1er producteur mondial de bières en volume. Le groupe produit et commercialise également des boissons sans alcool (boissons gazeuses, eau en bouteille, thé glacé). Les produits sont commercialisés sous marques propres (Stella Artois, Brahma, Beck's, Leffe, Hoegaarden, Bass, Staropramen, Skol, Guarana Antarctica, etc.) et tiers (Premium Beer, Supra Beer, Bucanero, etc.).
En outre, InBev développe une activité de production sous licence de bières (Absolut Cut, Budweiser, Bud Light, Castlemaine, Murphy's, Kelt et Holsten, etc.) et de boissons non alcoolisées (Pepsi, 7UP, Lipton Ice Tea).
La répartition géographique du CA est la suivante : Europe de l'Ouest (40,4% ; 39,3 millions d'hectolitres vendus en 2004), Amérique du Nord (21,6% ; 17 millions), Amérique Centrale et latine (14,1% ; 38,7 millions), Europe Centrale et de l'Est (14,6% ; 34,3 millions), Asie-Pacifique (7,5% ; 22,2 millions) et autres (1,8% ; 10,6 millions).



ACTIONNAIRES

Stichting Interbrew: 52.75%
Eugénie Patri Sébastien SA: 13.27%
Fondateurs: 1.29%



EQUIPE DIRIGEANTE

Pdt Conseil d'Administration: Peter Harf
Directeur Général: Carlos Brito
Directeur financier: Felipe Dutra
Ressources humaines: Peter Vrijsen


Sources : Europa

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lundi 16 avril 2007

Les effets du vin sur la ligne: Victoria Beckham relance le débat!!!


Selon la référence people Actustar.com, Victoria Beckham garde sa ligne fine grâce à un régime particulier: un repas par jour (poissons et légumes) et un ou deux verres de vin pour lui couper l'appétit! Le couple Beckham serait, toujours selon Actustar.com, de grands amateurs de vin et jouirait d'une cave dans leur demeure madrilène. Leur déménagement en Californie les a, de même, incité à s'intéresser aux vins californiens.

Pourquoi une telle information sur ce blog? Pas que je sois particulièrement fan de Victoria (même si j'adorais les Spice Girls, qui d'ailleurs pourrait faire un coming-back pour une tournée mondiale...), mais une telle news n'est pas sans conséquence. En effet, l'effet médiatique des célébrités a un impact direct sur les ventes de produits associés: sacs, chaussures, mais aussi régimes alimentaires.

Cependant, celui de Victoria est radicale: 1 repas pauvre en matières grasses par jour...quelle place le vin tient-il? Ou plutôt, quel effet l'alcool a-t-il sur la ligne?
Selon une étude, l'alcool est certes calorique et apporte 7 Kcal par gramme.
"Il représente d'ailleurs en moyenne 5,6 % des apports énergétiques chez l'homme et 2,6 % chez la femme. Pourtant, des études françaises (Fleurbaix-Laventie et Monica) ont montré qu'il n'existait pas de corrélation entre le poids et la prise de boissons alcoolisées. Il existerait même chez les femmes une corrélation négative ! Celles qui boivent modérément de l'alcool sont plus minces que les autres. Mais cela serait plus lié à un mode de vie particulier qu'à un effet physiologique de l'alcool !"
Ainsi, il est même conseillé de consommer très modérément de l'alcool car il peut diminuer l'oxydation des graisses!

Cependant, cela dépend du vin consommé. En effet, la majorité de l’énergie vient en fait de l’alcool. Un gramme d’éthanol va ainsi apporter 7 Kcal. Plus le degré est faible et moins la bouteille contiendra de calories. Certes, la plupart des vins tournent autour de 12° d’alcool, soit un peu moins de 90 Kcal au total. Mais certains vins peuvent titrer plus (Cabernet Sauvignon, Côtes du Rhône…) et d’autres moins (Gros-plant, Vinho Verde…). Enfin, il faut considérer à part les vins blancs liquoreux et les vins doux naturels (VDN) qui sont plus énergétiques.


Sources: Doctissimo.fr

On ne connaît quel vin Victoria consomme régulièrement, mais en tout cas, est-ce qu'elle va lancer une nouvelle mode? Surtout chez les Françaises, déjà grandes consommatrice de vin...


Il est rappeler que la consommation excessive et régulière d'alcool est dangereuse pour la santé.

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mardi 3 avril 2007

Quand les Américains découvrent les vertus de l'appellation d'origine...

... les Européens feraient bien de s'engouffrer dans la brèche!

Car contrairement à une idée reçue, les producteurs viticoles américains savent aussi ce que peut représenter un terroir pour le vin, en termes de savoir faire, de situation géographique, de culture...
C'est en tout cas ce que tend à démontrer la décision prise l'an dernier par les tribunaux américains qui a interdit à Bronco Wine CO, quatrième groupe américain de vin, d'utiliser le nom "Napa" pour des vins non élaborés à partir de vigne de la Napa Valley. Il faut rappeler que la Napa Valley est la région californienne ou s'est le plus développé la production de vin depuis un siècle.
Bronco Wine Co est dirigée par un personnage haut en couleur, Fred Franzia (voir photo), neveu d'Ernest Gallo. Monsieur Franzia a pour objectif de mettre une bouteille à la table de chaque foyer américain. Il s'est ainsi illustré avec son vin à deux dollars (marque Charles Shaw), chose extraordinaire aux Etats Unis, ou il est difficile de trouver une bouteille à moins de dix dollars! Bronco Wine en plus d'etre un peu le Wal Mart du vin, s'est donc fait une spécialité dans le pillage de l'appellation "Napa", profitant des brèches juridiques d'un système américain peu familiarisé avec les appellations d'origine. Le fait qu'il ait perdu en justice s'inscrit dans un mouvement de prise de conscience de certains producteurs américains.
En effet, la National Napa Vintners, association qui était opposée à Bronco dans le contentieux, a été une des initiatrices d'une déclaration signée en juillet 2005 par 7 régions viticoles mondiales.

Nous avons parlé ici de l'accord entre l'Union europénne et les Etats Unis sur le vin, signé en 2005. Il est intéressant de voir qu'il existe certes deux modèles, mais qu'ils ne forment pas un bloc monolithique. La cause des appellations d'origine gagne du terrain aux Etats Unis, en s'appuyant sur le respect du au consommateur. En face, les supporters de Franzia, qui n'a pas renoncé à son combat, plaident pour le libre marché et contestent l'apparition d'oligopoles basés sur l'appartenance géographique. On retrouve également les refrains sur l'élitisme du vin, dans un discours poussé à l'extreme puisque Fred Franzia est allé jusqu'à déclarer qu'aucun vin ne méritait d'etre à plus de 10 dollars la bouteille!

On le voit, il existe des ennemis clairement identifiés mais aussi des alliés potentiels très influents aux Etats Unis. Le Comite Interprofessionnel du Vin de Champagne l'a bien compris puisqu'il figure parmi les signataires de la déclaration ci dessus, et qu'il a été d'un soutien sans faille aux producteurs de la Napa Valley, pour obtenir la reconnaissance juridique de l'appellation. Et on apprend sur son site que le Center for Wine Origins (un de ses visuels de pub à droite), à l'origine de la déclaration et basé à Washington, est financé par l'Union Européenne.

Cela montre tout de meme une chose: les divergences de modèle entre vin de terroir et vin de cépage par exemple ne sont pas uniquement le fait des oscillations de l'offre et de la demande. Elles résultent de stratégies déterminées, de la part d'acteurs précis pour qui la guerre du vin est une réalité. On dit beaucoup que les Européens devraient s'adapter au modèle du nouveau monde. Pourquoi l'effort ne serait il pas réciproque?



Pour signer la pétition sur la promotion des appellations d'origines (intiative que viennent d'ailleurs de rejoindre les producteurs de Chianti), c'est ici!

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mercredi 10 janvier 2007

Etude sur le boycott des vins français pendant la guerre en Irak, aux Etats Unis


Un article de Richard Robert, maitre de conférence à Sciences Po sur une étude (accès payant ici) faite par deux professeurs de Stanford, Larry Chavis et Phillip Leslie. Cette étude tente d'analyser l'impact de l'appel au boycott des produits français sur la vente de vins français aux Etats-Unis en 2003.

Certes il y a eu un impact avec une baisse jusqu'à 26% des ventes selon les mois, par rapport à 2002. Mais l'étude tend cependant à relativiser les effets des boycotts, en montrant que les villes traditionnellement démocrates comme Los Angeles n'ont pas forcément moins boycotté le vin français, et vice versa pour les villes "républicaines". De meme, l'influence des violentes attaques médiatiques, notamment sur la chaine Fox News est plutot faible. En revanche; l'impact est plus prononcé pour les vins français très chers, puisqu'ils sont en général offerts comme cadeaux, et leur image devient alors primordiale.

Pour résumer, les appels au boycott sont plus ou moins efficaces mais une chose est sure: les ventes de produits comme le vin sont indissociablement liée à l'image de la France, pour le meilleur et pour le pire. Il est intéressant de voir les deux approches, à l'époque des faits en 2003 (article de Time) et avec le recul aujourd'hui.

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lundi 8 janvier 2007

Les sites de vin les plus populaires

Selon alexa.com

1. Wine Spectator
www.winespectator.com

2. Novus Vinum
www.novusvinum.com

3. Robert Parker Online
www.erobertparker.com

4. Food & Wine Magazine
www.foodandwine.com

5. Local Wine Events.com
www.localwineevents.com

6. China Wine Online
www.winechina.com

7. Frankland Estate Wines
www.franklandestate.com.au

8. Tom Cannavan's Wine Pages
www.wine-pages.com

9. Biltmore Estate
www.biltmore.com

10. Decanter.com
www.decanter.com



Sources: www.alexa.com

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samedi 6 janvier 2007

Wine Women Award


L'inscription à la 2e édition des Wine Women Award a débuté le 1e janvier 2007. L'inscription est gratuite et ouverte à toutes les femmes résidant en France ou à l'étranger. Le concours sert à permettre aux femmes de montrer leur talent et leur passion pour le vin.

Comment s'inscrire:
-par internet
-répondre à quelques questions d'oenologie
-renvoyer le dossier complet avant le 20 avril 2007.

Toutes celles qui auront passé la 1e étape devront remplir un dossier de présélection. Les 10 finalistes se réuniront à Paris en juine 2007 en 2 catégories: "amateur" et "professionnel".

Les prix: 3000 euros pour les lauréates et des prix offerts par les partenaires.

Le profil recherché par le jury est celui d’une femme
- qui possède la capacité et l’art de parler du vin,
- qui a de la personnalité et une vision internationale du vin.

5 partenaires fondateurs MIKASA ( Arc International ), MOET & CHANDON, LA SOMMELIERE, LE BRISTOL et le BOTTIN GOURMAND.

La première édition du WWA en 2005 avait recueilli 167 inscriptions de 20 pays différents. À l’issue des épreuves finales des Wine Women Awards, le jury a élu Amy Mumma (USA) pour la catégorie Professionnelle et Flore de Cerval (France) pour la catégorie Amateur. Amy Mumma est directrice du département d’Oenologie du Central Washington University et Flore de Cerval, qui durant ses études à l'Université Paris Dauphine était membre du club d'oenologie Dauvigne.

Les finalistes 2006:

catégorie PROFESSIONNELLES
• Leena Jansson / Finland
• Amy Mumma / USA
• Francine Praly / France
• Amy Reiley / USA
• Ryo Wada / Japan

catégorie AMATEURS
• Laure Bouvin / France
• Florence Feynerol / France
• Corinne Hennequin / France
• Emmanuelle Blanc / France
• Flore de Cerval / France



>>>Le site Wine Women Award
>>>Le site Dauvigne
>>>Un article du Central Washington University sur Amy Mumma

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vendredi 5 janvier 2007

Brève: L'enjeu de puissance dans le domaine vinicole

Un autre article d'un ancien étudiant de l'EGE Alfred Huot de Saint Albin et publié sur Infoguerre.
Cet article propose des préconisations d'actions à entreprendre telles que l'innovation et la communication sur les traditions françaises:
"Une stratégie de conquête de marchés dans le domaine vinicole passe donc par une exploitation, tant agricole et culturelle que publicitaire, de nos traditions tout en innovant. Les vins monocépages sont ici une réelle opportunité de s'imposer dans un secteur porteur et en pleine expansion. Innovation et tradition doivent être les deux axes de la stratégie de conquête de marchés française. Axes qu'il faut souligner durant une campagne de communication, notamment sur les marchés en forte progression comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore la Chine".


>>>L'article d'Alfred Huot de Saint Albin
>>>Cap 2010 Le défi des vins français

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Brèves: Le vin au cœur de nouvelles stratégies de puissance

Un article d'une ancienne étudiante de l'EGE Claire Faverdin et publié sur le site Infoguerre.
Ce qui est le plus effrayant, c'est que bien que l'article date du 5 décembre 2004, le sujet et les problématiques associées sont encore malheureusement d'actualité. L'immobilisme des autorités amènera-t-il à la déchéance de la puissance culturelle et géoéconomique française?
Il faut noter que le rapport de novembre 2006 des députés Voisin et Martin propose dix mesures phares (cf article A la rescousse du vin français! du 9 décembre) mais aucune ne concerne l'union de l'ensemble des professionnels de la filière...l'union fait la force...

>>>L'article de Claire Faverdin
>>>Le rapport des députés Voisin et Martin

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mardi 2 janvier 2007

Brève: La France a la côte!

Le vin, placement surprise de 2007?

Selon Lexpansion.com, oui!
La France a décidément une forte côte de popularité en terme d'attractivité financière! Cela voudrait-il dire qu'après les oeuvres d'art, l'investissement dans nos précieuses bouteilles serait déductible d'impôt??


>>>L'article de l'Expansion

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samedi 30 décembre 2006

Un peu d'histoire...

Le "Paris Wine Tasting" (photo ci-contre) est un peu l'élément déclencheur de la perte de vitesse du vin français. Resté connu comme le "Jugement de Paris", il s'agissait d'un concours de dégustation organisé en 1976 par Steven Spurrier, marchant de vin anglais. Une dégustation à l'aveugle de vins californiens et français par 9 critiques et oenologues reconnus (dont 8 Français) avait abouti à ce résultat: aussi bien pour les vins rouges que les vins blancs, les vins californiens se plaçaient premiers. C'est à partir de ce moment que les vins dits du nouveau monde ont acquis une légitimité croissante, et surtout que le vin français a perdu la palme du meilleur vin au monde.

Ce retour en arrière rappelle l'influence qu'ont les critiques, oenologues et autres "winemakers" dans la construction du gout. Le vin est de moins en moins jugé selon le terroir dont il est issu , et de plus en plus selon des standards liés au bon gout des critiques influents, bien trop souvent anglo-saxons. A titre d'exemple, Robert Parker est sans doute le critique le plus influent depuis 25 ans, à tel point que standardisation du vin et "parkerisation" sont devenus synonymes... Nous reviendrons sur le personnage ainsi que sur d'autres figures éminentes dont les augustes papilles fixent les grandes tendances à venir...

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samedi 9 décembre 2006

A la rescousse du vin français!

Les députés M. PHILIPPE-ARMAND MARTIN ET M. GÉRARD VOISIN ont déposé le 15 novembre 2006 un rapport d’information sur la situation viticulture. La presse française et internationale a beaucoup relayé une mesure phare du rapport : « un programme d'éducation pour la santé informant des effets bénéfiques du vin dans le cadre d'une consommation appropriée ». Mais est-ce bien la seule proposition du rapport pour relancer la consommation du vin ??
Les 10 principales propositions du rapport sont :

« 1.
Mettre en place des programmes d'éducation pour la santé informant des effets bénéfiques du vin dans le cadre d'une consommation appropriée ;
2.
Rénover la formation des viticulteurs et de l'ensemble des professionnels de la filière vin ;
3.
Encourager la recherche vitivinicole et la réorienter vers la connaissance des marchés ;
4.
Créer un observatoire du consommateur mondial de vin ;
5.
Lancer une campagne internationale sur l'originalité et la supériorité des vins français ;
6.
Clarifier la typologie des vins entre trois grandes catégories ;
7.
Réexaminer la réglementation œnologique en combinant tradition et souplesse ;
8.
Améliorer les contrôles qualitatifs en les plaçant en aval et en les rendant plus objectifs ;
9.
Encourager les innovations dans tous les domaines ;
10.
Rationaliser les interventions des différents organismes actuels et créer une Maison de l'exportation ;
11.
Instituer une Maison des vins de France, étendard et voix du vin français.
»

Rapport complet ici


La baisse de consommation du vin, produit phare du terroir français, inquiète nos élus. Ce rapport va-t-il entraîner un engouement des institutions et organisations pour réagir face aux évolutions des modes de vie et à la montée en puissance de la concurrence des vins du Nouveau Monde ?

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