La guerre du vin fait rage à Bruxelles
Le parlement européen a voté jeudi dernier, 15 février 2007, un rapport de la député socialiste grecque Katerina Batzeli avec 484 votes favorables, 129 contre et 24 abstentions.
Le « Rapport sur la réforme de l’organisation commune du marché du vin » (2006/2109 (INI)) critique la proposition de la Commission Européenne sur la réforme du marché vitivinicole européen qui recommande, entre autres mesures, l’arrachage de près de 400 000 hectares de vignoble. Le texte dénonce les difficultés que rencontre le secteur du vin au sein de l’UE, avec l’augmentation des importations des vins du nouveau monde et la surproduction avec peu de perspectives de sortie sur les marchés. Le Parlement a souligné que ces facteurs exercent une pression à la baisse des prix et donc des revenus des producteurs.
Malgré ces problèmes, le rapport montre que l’arrachage massif et indiscriminé de vignes que préconise la Commission, constitue une attaque injustifiée au patimoine vitivinicole européen et une mauvaise voie pour éviter un excès de production.
Rentrons plus en détail dans les propositions du rapport de Mme Katerina Batzeli. Elle propose de réduire les cas où un abandon définitif d’une plantation soit possible donc d’un arrachage massif de vignes. Elle différentie 6 possibilités :
- les vignobles situés en zone montagneuse
- les vins insulaires avec une indication géographique
- les vignobles situés sur un versant pour éviter l’érosion et la perte de biodiversité
- ceux situés dans des régions de production traditionnelle et avec une importance historique
- les vins qui ont des débouchés commerciaux
- les vignobles dont la réduction excessive supposerait une menace pour l’existence de toute une région ou d’une AOC.
Cependant pour éviter une croissance continue de la production, le rapport préconise une attribution des nouveaux droits de plantation de manière prudente en privilégiant notamment les jeunes agriculteurs, les producteurs de vin de qualité et les plus performants en matière d’exportation.
Le texte soutenu par le Parlement présente également d’autres propositions en réponse à celles de la Commission. Il est ainsi constitué pratiquement comme un contre-argumentaire.
La guerre du vin est ouverte.
Il est vrai que le Parlement n’a pas de pouvoir en agriculture, mais il doit être consulté pour une réforme de cette nature. Le vote de jeudi dernier n’a pas de force normative mais a une grande valeur politique. Le débat ne fait que commencer puisque la Commission devra présenter son texte définitif en mai ou juin. Le rapport de Katerina Batzeli est donc un coup dur pour l’actuelle politique de la Commission. La négociation est lancée même si les positions de chacun paraissent bien établies.
Le « Rapport sur la réforme de l’organisation commune du marché du vin » (2006/2109 (INI)) critique la proposition de la Commission Européenne sur la réforme du marché vitivinicole européen qui recommande, entre autres mesures, l’arrachage de près de 400 000 hectares de vignoble. Le texte dénonce les difficultés que rencontre le secteur du vin au sein de l’UE, avec l’augmentation des importations des vins du nouveau monde et la surproduction avec peu de perspectives de sortie sur les marchés. Le Parlement a souligné que ces facteurs exercent une pression à la baisse des prix et donc des revenus des producteurs.
Malgré ces problèmes, le rapport montre que l’arrachage massif et indiscriminé de vignes que préconise la Commission, constitue une attaque injustifiée au patimoine vitivinicole européen et une mauvaise voie pour éviter un excès de production.
- les vignobles situés en zone montagneuse
- les vins insulaires avec une indication géographique
- les vignobles situés sur un versant pour éviter l’érosion et la perte de biodiversité
- ceux situés dans des régions de production traditionnelle et avec une importance historique
- les vins qui ont des débouchés commerciaux
- les vignobles dont la réduction excessive supposerait une menace pour l’existence de toute une région ou d’une AOC.
Cependant pour éviter une croissance continue de la production, le rapport préconise une attribution des nouveaux droits de plantation de manière prudente en privilégiant notamment les jeunes agriculteurs, les producteurs de vin de qualité et les plus performants en matière d’exportation.
Le texte soutenu par le Parlement présente également d’autres propositions en réponse à celles de la Commission. Il est ainsi constitué pratiquement comme un contre-argumentaire.
La guerre du vin est ouverte.
Il est vrai que le Parlement n’a pas de pouvoir en agriculture, mais il doit être consulté pour une réforme de cette nature. Le vote de jeudi dernier n’a pas de force normative mais a une grande valeur politique. Le débat ne fait que commencer puisque la Commission devra présenter son texte définitif en mai ou juin. Le rapport de Katerina Batzeli est donc un coup dur pour l’actuelle politique de la Commission. La négociation est lancée même si les positions de chacun paraissent bien établies.
Libellés : Marchés étrangers, Marketing et Stratégie
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