jeudi 5 juillet 2007

Réforme du vin européen: Bruxelles mécontente la France

Si vous voulez les détails de la grande réforme du vin présentée hier par la Commission, vous les aurez sur les très nombreux articles sortis dans la presse d'hier et d'aujourd'hui, le mieux étant d'aller directement sur le site de la Commission, à la source.

Pour résumer, l'esprit des réformes prend comme postulat de départ la crise réelle qui touche le secteur liée surproduction et manque de compétitivité face aux concurrents du Nouveau Monde. Un point crucial est celui de l'arrachage des vignes avec, en parallèle, une libéralisation de la plantation des vignes à partir de 2013, ce qui apparait totalement incohérent à nombre de viticulteurs.


Michel Barnier, ministre de l'agriculture n'a pas caché le désaccord de la France malgré quelques bonnes pistes de réforme.

Les seuls à se satisfaire sont appremment les gros producteurs et les négociants européens réunis au sein du Comité Vins, qui a eu un role consultatif à Bruxelles durant les négociations.

La proposition de la Commission, qui avait déjà rencontré l'hostilité du Parlement européen, doit etre encore etre négociée dans les prochains mois.

Une critique parait intéressante: il est en effet reproché à la réforme de manquer d'ambition, en essayant seulement de limiter la casse (voir entre autres ces réactions dans le journal Sud Ouest) . Il est clairement reproché au projet son angle uniquement défensif, ce qui peut rassurer sur le fait que les viticulteurs européens restent tournés vers l'avenir et la conquete des marchés.

Pour etre précis, la Commisaire européen à l'agriculture, Mme Fischer Boel a prévu une enveloppe de 123 millions d'euros pour l'aide à la promotion des vins européens sur les marchés étrangers. Comme souvent, c'est la distribution des subventions qui pallie le manque d'une véritable stratégie. Le gros problème de l'Union Européenne est qu'elle n'a recours qu'au marketing pour promouvoir son vin, oubliant l'importance de défendre son modèle et notamment les appellations d'origine par un vrai travail d'influence sur les normes. De plus il existe une incohérence majeure que nous avions déja évoquée dans un précédent article : comment véritablement attendre un support massif des autorités européennes pour les exportations de vin alors que le vin est une des cibles récurrentes des campagnes de santé publique à l'intérieur de l'UE?




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