mercredi 31 janvier 2007

Comment la NASA tente d'"améliorer" le vin californien


La NASA a conduit deux projets avec Mondavi, multinationale américaine du vin, afin d'une part de mieux détecter la présence du phylloxera, et d'autre part de déterminer le meilleur moment pour les vendanges, la taille et autres opérations qui rythment l'année dans les vignobles.
Le projet CRUSH se proposait en fait de remplacer le savoir-faire, l'expérience née du temps, par une observation scientifique et vue du ciel des vignobles. Ainsi la connaissance de son vignoble ne dépend plus du lien qui unit le viticulteur à sa vigne, mais de statistiques sophistiquées.

Le résumé du projet CRUSH le dit clairement en introduction: la Californie n'a pas le recul nécessaire et le savoir faire français. La technique doit y remédier, et permettre aux producteurs de Mondavi de déterminer quelles parcelles doivent etre vendangées, et dans quel ordre, ainsi que la destination finale des raisins ainsi récoltés, en fonction de leur qualité.

Ce projet remonte tout de meme à presque 10 ans, puisque les résultats ont été publiés en 1998. De nombreux producteurs de vin ont désormais recours à ces pratiques.

Le projet VINTAGE (Viticultural Integration of NASA Technologies for Assessment of the Grapevine Environment) plus récent, étend ce "savoir faire" et a permis , en collaboration avec l'université du Montana, et la California State University de généraliser l'usage des technologies géospatiales. Il permet l'élaboration de cartes comme celle ci contre (source:Nasa), sur laquelle les différentes parcelles sont analysées en fonction de caractéristiques telles que la densité du feuillage, l'alignement des rangs...

Ce projet de grande ampleur montre d'abord que le secteur vinicole est stratégique pour la Californie, en terme d'emplois comme d'impots. On pourrait cependant s'étonner que la NASA s'interesse à la viticulture. C'est oublier les spécificités de la recherche aux Etats Unis, ou le passage entre la recherche et ses applications commerciales sont beaucoup plus facilitées qu'en France. Il n'en reste pas moins que cette initiative scientifiquement intéressante remet en cause toutes les perceptions -pas seulement françaises- que l'on a du vin: importance de l'historicité, du savoir-faire patiemment entretenu, de la subjectivité du vigneron, qui font tout la valeur d'un vin de qualité.

Ensuite, il pose la question de l'intrusion des technologies ultra avancées dans la viticulture. Deux attitudes possibles: soit on s'indigne du fait que la France ne suive pas et ne fasse pas assez d'efforts d'innovation. Soit, et c'est notre point de vue, on peut voir dans ce genre de projets de grande ampleur le symptome d'une industrialisation croissante du vin, au détriment de sa valeur historique et culturelle.

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Brèves : L'évolution du marché viticole mondial

La récente étude réalisée par International Wine and Spirit Record pour le compte de vinexpo (voir un extrait de l'étude) vient confirmer la tendance déja importante d'affaiblissement des ventes des vins français à l'international (-12,39% en volume à l'export en 2005) alors que les vins du nouveau monde ne cessent de gagner du terrain. Le marché mondial atteindra en 2010 l'équivalent de 90 milliards d'euros

D'ici 2010, les Etats-Unis seront le premier marché mondial du vin en valeur (22,75 milliards d'euros) et en volume (27,30 millions d'hectolitres). Toujours selon la même étude, les exportations américaines devraient bondir de 27,37% d'ici à 2010 soit la plus forte croissance. Il y a de nombreuses opportunités à saisir et la concurrence risque d'être féroce.

Dans la même période, la France passera au troisième rang mondial. La France face à un marché national en baisse, doit logiquement créer et développer ses débouchés à l'exportation pour pouvoir assurer la survie des producteurs. Pour se consoler, les français reste toujours les plus gros buveurs de vin par habitant avec 58,8 litres par habitant et par an contre 12,7 litres pour un américain.

Pour voir un extrait de l'étude : site Vinexpo


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mardi 30 janvier 2007

Le Royaume-Uni : le plus grand marché européen d’ici 2010

Entre 2001 et 2005, les ventes de vin au Royaume-Uni ont connu une croissance de 25% à 7,4 milliards d’euros par an et cela ne devrait pas s’arrêter pour les années à venir.

Dans les prochaines années, les anglais sont en passe de devenir les plus grands consommateurs européens de vin avec un marché de 8,4 milliards d’euros en 2010 devant les marchés français, allemands et italiens selon une récente étude IWSR réalisée à la demande de Vinexpo (le salon international du vin et des spiritueux qui se tient à Bordeaux).

Toujours selon cette même étude, d’ici 2010, les Etats-Unis, la Chine et la Russie deviendront respectivement le premier, le neuvième et le huitième marché mondial. Face à la montée en puissance des vins du nouveau monde, les producteurs français vont aussi devoir affronter le déplacement des principaux marchés de consommation vers des pays à plus forte croissance.

En 2005, les britanniques ont acheté 1,7 milliard de bouteilles de vin, dont 53% de vin rouge. Les ventes de rosé sont en croissance rapide (+63% entre 2001 et 2005) et devraient encore s’accroître de 25% d’ici 2010 (source Mission Economique Française au Royaume-Uni).

En 2005, la France possède une part de marché de 22% au Royaume-Uni pour une valeur de 1,209 Milliards €, ce qui fait de ce pays le principal client de la France en valeur et en volume. La France y perd pourtant des parts de marché depuis deux années consécutives avec en 2004 (et ceci pour la première fois, une baisse de 6,78 % en volume et 6,40 % en valeur) et en 2005 (une baisse de 5,51% en volumes et 1,56% en valeur). La tendance ne semble pas s’inverser en 2006 et dans un récent classement des 10 vins les plus vendus au Royaume-Uni, aucun n’était français et six étaient australiens (source Viti-Net).

Les consommateurs du Royaume-Uni ont des modes de consommation différents de ceux du marché français. Les femmes sont les principales acheteuses et le principal circuit de distribution est le « off trade» (à savoir la distribution spécialisée qui réalise 10% de la distribution et les GMS qui représentent 73% de la distribution).

Bien que le marché anglais soit devenu un marché très concurrentiel où les vins du nouveau monde et notamment des pays anglo-saxons réalisent de belles performances, les opportunités du marché anglais sont nombreuses. Les segments des mousseux et des rosés sont particulièrement dynamiques, la consommation est en hausse et la culture du vin se développe au détriment de produits comme la bière. Pourtant la France peine à retrouver la croissance sur ce marché face à des acteurs (toujours les mêmes) du nouveau monde toujours plus agressifs. L’Australie qui est le principal concurrent de la France sur ce marché, voit ses parts de marché augmenter depuis plusieurs années et ce sur tous les circuits de distribution.

Le principal point faible de la France sur ce marché est sa difficulté à adapter son offre aux goûts du consommateur anglais et sa difficulté à anticiper et à accompagner l’évolution du marché. La France doit entreprendre une vraie démarche marketing et réussir à clarifier son offre en favorisant l’essor de grandes marques ombrelles, de marques commerciales ou de labels régionaux. Cette action doit aussi permettre de définir une segmentation efficace du marché anglais avec le développement de nouvelles gammes comme dans le milieu de gamme où les vins français sont peu présents au sein des linéaires. Les vins français bien que considérés comme « old fashion » en comparaison des vins du nouveau monde conservent un capital image très bon et les producteurs français sont aussi capables d’innovation et de créativité, éléments auxquels est sensible le consommateur anglais.

Donc rien n’est perdu, mais la réaction et la stratégie des producteurs français doivent être à la hauteur des enjeux du marché stratégique qu’est le Royaume-Uni.

Pour encore plus d’information sur le marché anglais, lisez la fiche de synthèse de la Mission Economique du Royaume-Uni.

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dimanche 28 janvier 2007

LA STRATÉGIE DE CONQUÊTE DU GROUPE CASTEL

En rebondissant sur l’interview de Laurent Louchet, gérant d’un magasin Nicolas, publié sur ce même blog le 18 janvier 2007, je me permet de vous présenter ici le groupe Castel, propiétaire des magasins Nicolas.

Créé en 1949, le Groupe Castel n’a cessé de croître depuis ses origines. La stratégie d’expansion a été double : une croissance interne et une croissance externe. La stratégie interne s’est traduite par la création de centres de mise en bouteille ainsi que par l’augmentation de la superficie exploitée. Les principales étapes de la croissance externe sont le rachat de la société caviste Nicolas en 1992, la société des Vins de France (le numéro 2 du marché français) en 1999, les Domaines Virginie (Languedos) et le caviste anglais Oddbins en 2002 et un long etc...
Cette double stratégie a un objectif très clair : le contrôle du métier du vin sur toute sa chaîne de la valeur. C’est ainsi que le groupe Castel est parvenu a être a`la fois propiétaire, re´coltant, vinificateur, éleveur, embouteilleur négociant et distributeur.
Nous voyons donc que la stratégie de conquête du Groupe est bien celle de maîtriser tout les rouages de leur coeur de métier. Castel ne s’est pas limité au vin mais en utilisant sa position dominante dans certains des rouages avant exposé, le groupe a introduit dans sa gamme de produits différentes eaux (Cristaline, St Yorre) et bierres (Amstel, Flag, 33 export). C’est ainsi qu’il est devenu le troisième groupe français de boissons.

Tout ceci pour le marché français, voyant maintenant la stratégie du Groupe Castel à l’international.
À l’étranger, la stratégie suivit est la même : développer une croissance interne et externe afin de contrôler au maximum les maillons de la chaîne de la valeur. Le groupe se focalise sur les nouveaux territoires en pleine expansion et base son offre sur la segmentation de la demande pour répondre au marché avec les marques les plus susceptibles de pénétrer le marché. Pour être plus claire, tout en préservant les « valeurs » viticoles françaises, l’objectif est de répondre aux exigeances des clients du marché.
Trois zones paraîssent de vitale importance pour Castel :
- Afrique : le groupe s’est introduit dans les maillons de la distribution de boissons en rachetant les principaux acteurs du secteur. Quand au vin, son activité se centre en Algérie et au Maroc, où l’entreprise a augmenté recemment sa superficie exploitée. Toute la production est dédiée à l’export.
- Europe : la principale action est la constitution de différentes filiales dans des marchés dit « porteurs » : Allemagne, Pays Bas, Pologne, Angleterre. En Russie, le groupe a parié sur l’exploitation in situ. C’est pour cela qu’elle vient d’acquérir 200 à 300 hectares dans le territoire de Krasnodar.
- Asie : la première étape a été de s’implanter au Japon, chose faite depuis 1999. Après cela, l’ouverture de bureaux en Corée et au Vietnam, a permis l’accés a 14 autres marchés asiatiques. Le succés le plus important a été la pénétration du marché chinois puisque aujourd’hui il s’agit sûrement de l’un des plus porteurs dans le monde du vin.


La question que beaucoup d’entre vous se font est comment faire pour un petit vigneron pour faire face a une telle force de frappe ? La réponse n’est pas simple mais je pense qu’elle se trouve plutôt du côté de la coopération que de celui de la libre concurrence

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mardi 23 janvier 2007

Interview exclusive Vin Spirit IE (2)


Vin Spirit IE : Quelle est la distinction entre vin de terroir et vin de marque ?

Aurélie Labruyère : La notion de terroir est typiquement française mais sa réalité n’est pas seulement française. Pour définir le terroir, je me réfère aux travaux du Pr Hinnewinkel dans son ouvrage Les Terroirs viticoles. Il s’agit d’une entité non reproductible qui identifie et spécifie un vin. En ce sens le terroir a les mêmes fonctions qu’une marque. Si l’on reprend la définition de l’INAO, le terroir est « un système d’interactions entre des interventions humaines et un milieu naturel défini, valorisé par un produit. Les descriptions des facteurs humains et naturels ne doivent pas être déconnectées mais doivent permettre d’expliquer ce système ». Un terroir n’est pas reproductible « scientifiquement » car il a à la fois une base géographique et une base historique, faite de l’élaboration dans le temps d’un savoir-faire et de décisions humaines politiques ou sociales à un moment donné dans un lieu donné. La France, suivant l’exemple précurseur du Portugal, a imaginé le système des appellations d’origine pour protéger la valeur ajoutée de ses terroirs contre les imitations. Quelle idée géniale ! De nombreux pays se sont dotés au XXème siècle de tels systèmes.

Le vin de marque, quant à lui, ne repose pas sur une délimitation de l’origine du raisin. Il est produit par assemblage de matières premières issues de différentes origines et devant donner un produit constant au style bien défini et identifiable par un signe : la marque. L’exemple le plus flagrant est le champagne, qui est historiquement le premier « vin de marque »…

En France comme dans le monde ces deux logiques de production, l’origine et la marque, co-existent. Je ne crois pas que l’une l’emporte sur l’autre « moralement » -comme le laisse penser le film Mondovino par exemple. Chaque logique répond à un segment de marché. Il est donc faux de dire que le modèle français doive à tout prix et uniquement s’attacher à la notion de terroir. Tout marché est segmenté, le vin ne fait pas exception. Sur chaque segment, la stratégie est différente. Ainsi on devrait tirer les AOC vers le haut mais donner à nos vins de pays les mêmes armes que celles de la concurrence (pratiques oenologiques, marketing mix) pour obtenir une taille critique de production pour l’exportation et une meilleure visibilité.

Cette nécessité est difficile à faire comprendre au milieu viticole français. Pour parler de la région de Bordeaux, il est frappant de voir comment les petits producteurs focalisent leurs critiques sur les gros producteurs de leur propre région alors qu’ils devraient plutôt anticiper et réagir face à la concurrence des vins étrangers de gamme similaire. La concurrence s’internationalise vraiment, c'est-à-dire que d’autres régions viticoles proposent elles aussi toutes les gammes de vin.

Vin Spirit IE : Que penser des débats sur l’uniformisation du goût et l’influence de certains grands critiques et oenologues ?

Aurélie Labruyère : Pour parler de Robert Parker, qui fait souvent office de bouc émissaire dans ce débat, il faut remettre les choses à leur place. Parker a acquis son influence par un travail de fourmi, depuis 25 ans. Mais au-delà des débats sur sa légitimité, n’oublions pas que Parker a fait la prospérité de Bordeaux dans les années 80. C’est lui qui a l’a relancé après la crise des années 60 et 70 en faisant découvrir et apprécier au marché américain le millésime 82. Parker ne s’est pas élevé contre les intérêts de la France, au contraire, il continue à penser que la France produit les meilleurs vins du monde. Il a plutôt remis en cause le grand pouvoir des critiques anglais qui avaient une influence immense avant lui. C’est d’ailleurs un paradoxe du vin français qui ne compte aucune voix influente au niveau mondial dans la critique et la prescription. Ce qu’il faudrait faire maintenant, c’est trouver le futur Parker en Asie, dénicher le talent qui saura nous ouvrir les marchés asiatiques aussi bien que Parker l’a fait pour les Etats-Unis. Enfin, concernant la standardisation du goût, je ne vois pas pourquoi le vin ne devrait pas, comme tout produit, s’adapter à la demande. On s’étonne en France de réalités naturelles partout ailleurs… De toute façon il n’est pas né celui qui boira des vins tous identiques : la diversité de nos produits est infinie et cela va continuer, même avec les innovations techniques et marketing.

Vin Spirit IE : Le fait que le vin soit porteur de valeurs, d’une culture est-il un avantage concurrentiel ?

Aurélie Labruyère : Oui et il ne faut pas brader les spécificités du vin français. Le vin français a derrière lui un héritage historique et culturel sur lequel je suis étonnée que l’on ne joue pas plus, dans la publicité par exemple.

Pour transmettre la richesse et la variété du vin français, il faut aussi insister sur l’importance de l’ « éducation oenophile ». Elle est nécessaire, surtout en France ou tout le monde croit connaître le vin ! Dans ce sens, il faut que les producteurs continuer à organiser des dégustations. D’abord c’est le moyen d’éduquer le consommateur, mais surtout, il n’y a pas de meilleur outil de communication que de faire goûter son produit gratuitement. Pensez à Coca Cola !

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lundi 22 janvier 2007

BRÈVE: JAZZ'N WINE

Je vous invite à aller nombreux à la soirée organisée par la jeune association Inseec Live: Jazz'n Wine, le 24 janvier à 20h30.
Le concept est simple, allier plaisir du Jazz et plaisir de la dégustation de vin. En voilà une façon originale et pleine de glamour pour profiter du vin.

Détails pratiques:
en prévente: 10 euros
sur place: 12 euros
verre de vin: 3 euros
un verre offert avec l'entrée

99, rue St Honoré
75001 Paris
Metro Louvre Rivoli Ligne 1

Interview exclusive Vin Spirit IE (1)


Nous publions aujourd'hui la première partie d'un entretien téléphonique que nous a accordé Aurélie Labruyère (photo).
Aurélie Labruyère enseigne le marketing du vin à HEC et a récemment co-écrit un manuel sur les vins chez Nathan (collection Repères Pratiques). Elle a fondé une agence-conseil en communication specialisée sur le vin, Oenophilia. Aurélie Labruyère est depuis plus de deux ans directrice de l'Alliance des crus bourgeois du Médoc, et à ce titre, a une vision du vin français marquée par ses expériences bordelaises.

Vin Spirit IE: Le vin français est-il en crise ?

Plutôt qu’une crise, le vin français traverse une période de mutation et des difficultés à la fois conjoncturelles et structurelles. Conjoncturelles, parce que la période actuelle fait suite à un période de grande prospérité, de 1982 à la fin des années 90, au moins pour Bordeaux. Cette période avait elle-même succédé à des années 60 et 70 difficiles, alors même que le vin français était encore hégémonique. Il ne l’est plus, et on ne reviendra pas en arrière. En effet, la concurrence va aller en augmentant. Si la première vague est celle des vins dits du « nouveau monde » (Californie, Chili, Afrique du Sud , Australie…). Une deuxième vague des vins venus des pays de l’Est va s’ajouter à la concurrence déjà forte. La filière viticole dans les pays est-européens n’est pas nouvelle, mais toute la production était tournée l’URSS. Depuis la chute du régime soviétique le secteur se restructure : il faut s’attendre à voir de nouveaux concurrents passer à l’offensive sur le marché mondial. Quant à la Chine elle connaît une véritable fureur de planter.

Pour parler des vins de Bordeaux, la crise concerne surtout les producteurs d’entrée et de moyenne gamme qui ne peuvent plus compter uniquement sur le prestige de l’appellation Bordeaux et sur le travail de commercialisation des négociants, mais c’est globalement vrai pour toutes les zones de production françaises.

Vin Spirit IE:Quels facteurs expliquent la difficulté de s’adapter aux mutations ?

Plus que les problèmes de productivité et de coûts, qui sont bien réels, le vin français est surtout pénalisé par la fragmentation excessive du vignoble. Cette fragmentation, héritée de notre histoire viticole multiséculaire, est un handicap par comparaison au modèle ultra-concentré des nouveaux pays producteurs mais elle peut devenir une richesse si on sait bien la promouvoir.

Les interprofessions et syndicats qui tentent de fédérer les producteurs sont eux aussi trop nombreux et s’enchevêtrent. Ces difficultés, qui touchent surtout le vin de bas et de moyenne gamme, peuvent s’expliquer entre autres, à mon avis, par un facteur psychologique déterminant. La relation du producteur à son vin est passionnelle et le producteur éprouve des difficultés extrêmes à se fédérer avec d’autres, pour la simple raison que bien souvent, il ne peut concevoir de ne pas avoir son nom sur l’étiquette…

Vin Spirit IE:Le vin est il devenu une affaire de marketing ?

Les producteurs français ne sont pas encore prêts à sacrifier au marketing. Certains considèrent déjà qu’il est sacrilège d’appeler le vin un produit ! Et pourtant quel mal y a t il à cela ? Je suis la première à tenter de mettre en valeur le patrimoine culturel lié au vin, mais il ne faut pas oublier que le vin est aussi un produit. Quand ils s’aventurent dans le marketing, certains producteurs pensent qu’une étiquette aux couleurs criardes, qui « ferait moderne » suffira à mettre en valeur leur vin. Or, les clients n’attendent pas une telle image, mais associent encore le vin français à une image traditionnelle. Il faut jouer sur cette image, y compris à l’international, plutôt que d’être les suiveurs d’une modernisation artificielle de l’image du vin. Pour cela, il est nécessaire de revenir aux fondements du marketing, c'est-à-dire à l’étude de ses clients, en adaptant ses réseaux de distribution et sa communication en fonction de son marché. Ensuite l’étape cruciale consiste à connaître ses forces et ses faiblesses pour SE DIFFERENCIER!



La suite demain!

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samedi 20 janvier 2007

Como la Nasa intenta mejorar el vino californiano

La NASA ha conducido dos proyectos con Mondavi, multinacional americana del vino, con el objetivo de detectar mejora la presencia de phylloxera y también de determinar el mejor momento para la vendimia, y otras operaciones que ritman la temporada.
El proyecto CRÇUSH se propone de remplazar el saber hacer, la experiencia nacida del tiempo, por una observación científica vista del cielo. Así el conocimiento del viñedo no depende ya de la relación estrecha entre el viticultor y la viña, sino de estadísticas sofisticadas

El resumen del proyecto CRUSH lo dice claramente en introducción: California no tiene el saber hacer de los franceses. La tecnología debe solucionarlo, y permitir a los productores de Mondavi de determinar que parcelas deben ser vendimiadas y en qué orden.

Este proyecto es ya viejo de 10 años pues los resultados han sido publicados en 1998. Numerosos productores de vino han recurrido a estas prácticas.

El proyecto VINTAGE (Viticultural Integration of NASA Technologies for Assesment of the Grapewine Environment) es más reciente. Extiende el proyecto Crush en colaboración con la Universidad de Montana y la California State University. Permite la elaboración de mapas en los que diferentes parcelas son analizadas en función de diferentes características.

Este proyecto de gran amplitud muestra ante todo que el sector vitivinícola es estratégico en California, en términos de empleos como de impuestos. Pero podría sorprendernos el interés de la NASA por la viticultura. Sería olvidar las especificidades de la investigación en los Estados Unidos donde el paso de la investigación a sus aplicaciones comerciales son más simples que en Francia.


Esta iniciativa científica plantea la cuestión de las tecnologías avanzadas en el mundo del vino. Dos posturas posibles: bien nos indignamos del retraso francés en materia de tecnología aplicada bien podemos ver en este tipo de proyectos una industrialización creciente del vino a costa de su valor histórico y cultural.

Artículo publicado por Hugues D'Antin
Artículo traducido por Fabián Escarabajal

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Tecnología y tradición: vino y satélites en Valencia

El debate que divide el sector vitivinícola francés se centra fundamentalmente en el equilibrio entre innovación y tradición. Para los puristas, mayoritarios en Francia, , el vino debe de ser un producto artesanal único y elaborado siguiendo la tradición centenaria. Para otros, innovación y tecnología deben de integrar la elaboración de los vinos. Es verdad que esta postura es muy minoritaria en el país galo et en los productores tradicionales como España e Italia. Es mucho más común en el pragmatismo anglosajón (USA, Nueva Zelanda y Australia) y en los países emergentes del sector como Argentina, Chile o África del Sur. Pero ahora es en España y más concretamente en Valencia que la tecnología se ha puesto a disposición de los viticultores.

En efecto, una iniciativa ha sido lanzada en colaboración entre tres denominaciones de origen, más de 30 marcas de vinos y la Cátedra de la viña y del vino de la Universidad Politécnica de Valencia. Pedro Beltrán, el director de la cátedra ha insistido en los objetivos del proyecto Vitisig que consisten en mejorar las actividades en relación con la producción de vino gracias a un seguimiento realizado por satélite .

Otro aspecto muy importante de este proyecto es el desarrollo de una herramienta informática que permite la administración y la gestión de la trazabilidad de los productos vitivinícolas. Este aspecto es seguramente el más importante. Con el desarrollo del superconsumo y el desarrollo de la hipercompetición, el consumidor se ha vuelto más exigente y uno de los factores que están emergiendo con mucha fuerza es precisamente el de la trazabilidad de los productos.

El objetivo es pues doble: mejorar la oferta en vinos de Valencia y proponer una ventaja competitiva decisiva.

Artículo publicado por Fabián Escarabajal
Artículo traducido por Fabián Escarabajal

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Latas de vino en Japón : la importancia de la adaptabilidad del envase

Es de nuevo una empresa australiana que a innovado en el packaging. Se trata de la empresa Vinsafe (una empresa especializada en la innovación del envasado para el sector vinícola) para Barokes, que a introducido en el país del sol naciente una lata de 250 ml.

Mientras los franceses continúan de defender la idea del vino como un producto que debe de ser envejecido en roble, en Japón, las latas triunfan. Se pueden encontrar latas de café, de té, de vino, de cerveza claro, de sake o de shochu, etc…

Nihon Shurui Hanbai es la empresa japonesa que se encarga de la distribución del vino en su nuevo formato. La estrategia seguida por el grupo es de introducirse ante todo en los grandes supermercados de lujo de Tokio como Kinokuniya o Queens Isetan. Después vendrán las más de 3 millones de máquinas expendedoras de todo el archipiélago.

Me parece muy significativo el posicionamiento psicológico del producto en tiendas de lujo. Podemos así darnos cuenta de las diferencias entre las matrices culturales de nuestros países. En Francia, un producto presentado en una lata sería imposible de vender como producto de alta calidad. Por el contrario, en Japón esto no se produce.

Para concluir, pienso que los productores franceses tienen todo interés a posicionar sus productos pensando en la demanda y en las diferencias culturales de cada país si no quieren perder cuotas de mercado frente a los países emergentes en el sector vitivinícola. En este caso concreto, los australianos, de nuevo gracias al envase, han obtenido una mayor penetración de sus vinos en el mercado.

Artículo publicado por Fabián Escarabajal
Artículo traducido por Fabián Escarabajal

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jeudi 18 janvier 2007

Interview de Laurent Louchet, gérant d'un magasin Nicolas

Voici la 1e interview réalisée par l'équipe Vin Spirit IE.

M. Laurent Loucher est gérant du magasin Nicolas Cour St-Emilion (Paris 12e) et a bien voulu répondre à quelques questions de Vin Spirit IE.

Les premiers magasins Nicolas ont ouvert en 1822 avec pour politique des vins de qualité à des prix raisonnables, politique toujours poursuivie aujourd'hui. Ils font face à peu de concurrents directs si ce ne sont les hypermarchés et supermarchés.
Ce qu'on apprend suite à cet entretien: Les Etablissements Nicolas sont en passe d'être rachetés, ce qui explique une éventuelle réorganisation des structures et un arrêt des réapprovisionnements (on n'a pu constater qu'il y avait quelques espaces vides dans les rayons du magasin). Quelles en seront les conséquences pour les Etablissements Nicolas?


Quelques données sur Nicolas:

Chiffre d'affaire 2005: 210 000 000 Euros
Effectif: 800 à 880
PCA: Alain CASTEL
DG: Jacques DULEY
Organisation: par franchise, pannel de produits imposé par la Direction.
Avantages concurrentiels: nombre de références, image de marque.








Magasin NICOLAS
Cour Saint Emilion -Chai n°24
75012 Paris
01.44.74.62.65

>>> Sources: société.com
>>> Le site Nicolas

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Vignobles de France

Selon un article du Figaro Entreprise d'aujourd'hui, une nouvelle dénomination autorise l'assemblage de vins de pays pour favoriser l'export. Cette dénomination "Vignobles de France" a été approuvée le 17 janvier 2007 par le Conseil de l'office interprofessionnel des fruits, des vins et de l'hoticulture (Viniflhor) et permettra aux viticulteurs de créer des mélanges originaux afin de s'adapter à une nouvelle clientèle. Seuls les vins de pays obtenus à partir de vendanges récoltées dans 64 départements et répondant à une traçabilité totale pourront être mélangés. Le mélange devra ensuite être déclaré à Viniflhor qui se réserve le droit d'effectuer des contrôles et de sanctionner en cas de fraudes.

Viniflhor est un Etablissement public chargé des filières vin, fruits, légumes et horticulture qui participe à l’élaboration de la réglementation, analyse l’évolution des marchés et met en œuvre les soutiens nationaux et communautaires destinés aux filières dont il a la charge.

Le Conseil de Direction spécialisé filière viticole s'est réuni le 17 janvier 2007 sous la présidence de Jérôme DESPEY et voici les principales conclusions:

*Les recettes des producteurs du secteur viticole pour la campagne 2005-2006 sont en baisse pour toutes les catégories de vin sauf exceptions. Les recettes pour la campagne 2006-2007 annonce toutefois une tendance de reprise sauf pour les vinsd e table en vrac.
*Avis favorable à l'unanimité pour la reconnaissance du vin de pays de Loire sans qu'elle prenne de risques pour le régime général des AOC.
*Création d'un vin de pays des Vignobles de France
*Avis favorable pour un régime d'affectation parcellaire.
*Formation de groupes de travail portant sur la réforme de l'OCM Vin afin de définir une stratégie de négociations.


Selon les relevés de conclusions de Viniflhor, on apprend que l'ENSAM réalise une enquête sur les déterminants de la performance des entreprises de l'aval de la filière vin.

Ces mesures ne sont pas si innovantes, si on se réfère à l'article Vinedos de Espana de mon ami Fabian, l'Espagne l'aurait déjà mis en place pour soutenir ses vins intermédiaires.

Benchmark ou coincidence?


>>>Le relevé de conclusion du Conseil de Direction de la filière vin

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mercredi 17 janvier 2007

Comment décrédibiliser l'oenologie...


Le meilleur sommelier de France 2004, Dominique Laporte (photo), offre désormais ses services à ... Badoit! Ils sont associés pour faire découvrir à des clients qui n'en demandaient surement pas tant l'"Eaunologie". Alors plutot que d'éduquer le consommateur de vin français (qui s'y connait généralement moins en vin qu'il le prétend) à apprécier la richesse de nos terroirs, le meilleur sommelier de France va nous éclairer sur les différences fondamentales entre Badoit Rouge et Badoit Verte, puisqu'il s'agit avant tout d'une opération de communication de ces deux marques du groupe Danone...
Sur ce, je vais aller boire (pardon, déguster) une petite Badoit 2003...

Plus de détails et source photo

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Brève : le champagne français s'endormirait-il sur ses lauriers?

Une étude très intéressante de Ranking Metrics se penche sur la visibilité des producteurs et cavistes de champagne, grace à une analyse rigoureuse des résultats donnés par les moteurs de recherche Google, MSN, et Yahoo.
Elle aboutit au constat suivant: une requete en rapport avec le champagne (type "bouteille champagne" ou "achat champagne") ne fait ressortir qu'à la 24ème place le premier producteur de Grand Champagne qui apparait. Plus étonnant encore, 50% de ces prestigieuse maisons n'apparaissent pas!

Nous avons salué ici meme le modèle exemplaire du "bon élève champenois". Que les producteurs de champagne soient bien inspirés de profiter de leur prospérité pour anticiper un avenir qui ne sera pas forcément toujours rose!

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Brèves : La Chine, un marché prometteur

Dans la lignée de l'article que nous avions déja réalisé sur le marché viticole chinois, voici un article des échos qui montre le potentiel de la Chine dans les années à venir. Le volume des vins importés devraient connaitre une croissance de 53,5 % entre 2005 et 2010.

Pour lire l'article sur le site Les Echos : http://www.lesechos.fr/info/agro/300131772.htm

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vendredi 12 janvier 2007

Quand les producteurs se mettent à la distribution


Après les distributeurs qui produisent leurs propres marques voici les producteurs, en l’occurrence Pernod-Ricard, qui se lancent dans la distribution et pas n’importe laquelle car il s’agit d’un site de vente directe aux consommateurs sur Internet : barpremium.fr.

En effet depuis le lundi 8 janvier, Pernod-Ricard (2ème groupe mondial de vins et spiritueux), propose aux internautes d’acheter en ligne des produits appartenant à ses plus prestigieuses marques : Havana Club, Champagne Mumm, Whisky Ballantine’s, Vodka Zubrowska…

Excepté le champagne Mumm, les marques de vin du groupe ne sont pas encore présentes. Mais on ne risque pas d’attendre très longtemps car si le succès est au rendez-vous, nul doute que le groupe présentera la plupart de ses produits sur ce site. Ce sont les distributeurs traditionnels (comme les hypermarchés ou les cavistes) de Pernod-Ricard qui doivent être contents. Mais ce ne sont pas les seuls concernés car des sites de vente en ligne comme 75cl.com, Rouge-blanc.com ou encore Wineandco.fr vont devoir aussi affronter ce nouveau concurrent.

Comme tout le monde le sait, Internet est un circuit de distribution qui monte, monte depuis son apparition. En France, le commerce en ligne a été mutliplié par 5 depuis 2003. En 2006 le marché représentait 12,1 milliards d'euros (soit une hausse de 40%) et la FEVAD (Fédération des Entreprises de ventes à distance) mise sur une projection à 21 milliards en 2008 et à 32,8 milliards en 2010 (source Le Figaro).

Ce circuit de distribution présente plusieurs avantages pour Pernod-Ricard :
- Accroître la visibilité du groupe et de ses marques sur le Web
- Contact direct avec les clients ce qui permet d’améliorer la connaissance du client à un moindre coût (panier moyen et sa composition, avis des consommateurs)
- Pas d’intermédiaire donc hausse des marges
- Toucher une population jeune et consommatrice : en effet selon une étude TNS-Sofres réalisée sur le premier semestre 2006, 47% des Français âgés de 18-24 ans ont effectué des achats sur Internet (+10 points), 58% des 25-34 ans (+8 points), contre 34% des 35-49 ans (+3 points), 27% des 50-59 ans (+5 points) et 9% des 60 ans et plus (+3 points)

Pernod-Ricard n’est pas le premier groupe a se lancer dans la distribution en ligne (LVMH en avait déjà racheté une partie du capital de Wineandco.fr en 2002, l’autre partie étant détenue par Millesima) mais il a le mérite d’avoir lancer son propre site en prenant des risques notamment par rapport au marché aval des distributeurs. La direction de la société Pernod-Ricard reconnaît déjà qu'elle a reçu des plaintes de certains cavistes regrettant que le fabricant de boissons vienne empiéter sur leur métier de vente. Cette initiative est donc à suivre dans les prochains mois pour analyser l’impact et le succès de ce nouveau site.

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mercredi 10 janvier 2007

UNE NOUVELLE STRATÉGIE POUR L'ESPAGNE: VIÑEDOS DE ESPAÑA

L’Espagne, à travers de son ministère de l’Agriculture, se prépare à lancer la dénomination « viñedos de España » ou bien en français « vignobles d’Espagne ». Cette mesure répond à une vieille demande de la « Federation Espagnole du Vin ». Le principal objectif est d’améliorer les exportations des produits espagnols et la possibilité d’une plus grande reconnaissance à l’international.

Jusqu’à maintenant le pays ibérique ne parvenait pas à augmenter ces parts de marché sur le segment des vins intermédiaires, c’est à dire ceux des supermarchés ou vin de table.

Ce segment est très important, puisqu’il est en très forte hausse chez les consommateurs anglosaxons et nordiques, qui cherchent des vins relativement faciles à boire, faciles à comprendre, à des prix raisonables mais avec une qualité et un goût très stables. Un segment qui est donc compliqué à couvrir avec des vins d’origines géographiques concrètes, qui sont soumis à une plus grande variabilité climatologique, de production et de prix.


Grâce à cette dénomination, les producteurs pourront utiliser des raisins des différentes régions espagnoles, qui se sont librement associées, pour arriver à un résultat satisfaisant la demande étrangère. Les régions participantes sont Andalucía, Aragón, Illes Balears, Canarias, Castilla-La Mancha, Cataluña, Extremadura, Madrid, Región de Murcia, Navarra y Comunidad Valenciana.

Pour mieux comprendre cette nouvelle stratégie du voisin espagnol, regardons les chiffres des exportations de vin. Sur le marché international, les exportations espagnoles de vins AOC ont connu une croissance de 6% alors que les exportations des vins de table ont souffert d'une chute de 16%. On comprend mieux pourquoi le ministère de l’Agriculture a pris cette initiative pour améliorer les résultats des exportations des vins de table espagnols.

Il est vrai que les régions qui produisent traditionnellement les grands vins AOC espagnols, comme Navarra, La Rioja ou Castilla y Léon se sont plaint de cette mesure puisque selon eux celle-ci dévalue l’image des vins d’Espagne à l’international. Le ministère à tout de même garanti que des mesures seraient prises pour assurer la qualité du vin « viñedos de España » ainsi que pour le différencier des AOC en soulignant son étiquette de vin de table.

L’Espagne choisit ainsi d’arriver à un compromis entre la tradition et la qualité des grands vins espagnols (toujours préservée) et l’émergence d’une nouvelle demande dans le secteur du vin "uniformisé".

Les gouvernements français et italien guettent les résultats pour mettre en place des mesures similaires.

Dans l’Espagne viticole, nouveau monde (innovation) et vieux monde (tradition) se donne la main...

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Etude sur le boycott des vins français pendant la guerre en Irak, aux Etats Unis


Un article de Richard Robert, maitre de conférence à Sciences Po sur une étude (accès payant ici) faite par deux professeurs de Stanford, Larry Chavis et Phillip Leslie. Cette étude tente d'analyser l'impact de l'appel au boycott des produits français sur la vente de vins français aux Etats-Unis en 2003.

Certes il y a eu un impact avec une baisse jusqu'à 26% des ventes selon les mois, par rapport à 2002. Mais l'étude tend cependant à relativiser les effets des boycotts, en montrant que les villes traditionnellement démocrates comme Los Angeles n'ont pas forcément moins boycotté le vin français, et vice versa pour les villes "républicaines". De meme, l'influence des violentes attaques médiatiques, notamment sur la chaine Fox News est plutot faible. En revanche; l'impact est plus prononcé pour les vins français très chers, puisqu'ils sont en général offerts comme cadeaux, et leur image devient alors primordiale.

Pour résumer, les appels au boycott sont plus ou moins efficaces mais une chose est sure: les ventes de produits comme le vin sont indissociablement liée à l'image de la France, pour le meilleur et pour le pire. Il est intéressant de voir les deux approches, à l'époque des faits en 2003 (article de Time) et avec le recul aujourd'hui.

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mardi 9 janvier 2007

...My biggest client

C'est le début de l'année, c'est la rentrée et c'est aussi la saison des "awards" en tout genre: les music awards, les movies awards...et les wine awards!
Après le Wine Women Award, voilà the American Wine Blog Awards, Vintage 2007!


Les catégories sont:

*Best Overall Wine Blog
*Best Wine Review Blog
*Best Graphics on a Wine Blog
*Best Wine Blog Writing
*Best Single Subject Wine Blog
*Best Winery Blog
*Best Wine-Related Podcast or Videoblog


Les critères de sélection:
"Any wine blog in existence in 2006 that has produced at least 52 posts during that year and is written in English is eligible to be nominated for the Best Wine Blog Award. Nominees will have delivered an overall wine blog experience that continually entertains and educates its readers. Nominees should have brought an independence of thought and originality of thought to their wine blog. The quality of the writing, content and visual presentation of the Best Wine Blog will be very high. This Blog should have the potential to compete with other high quality wine information resources in any other medium."


Cette initiative a été lancé par Tom Wark sur son blog de vin Fermentation.


Qui est Tom Wark?



Tom Wark a commencé sa carrière en 1990 dans la communication publique et médias dans le secteur du vin.


Depuis 2001, il est à la tête de Wark Communications.
"the firm offers public and media relations, advertising, graphic design, and strategic consulting services all meant to accomplish the same goal: helping the client achieve its marketing objectives though professional communications services."

On peut compter parmi ses clients:
Adrian Fog Winery, Crichton Hall Vineyard, De Loach Vineyards, Dutton-Goldfield Winery, Family Winemakers of California, Family Wineries of Sonoma Valley, Foppiano Vineyards, Grapevine.com, Handley Cellars, Hartman Lane Vineyards & Winery, Humanitas Wines, The Insiders’ Wine Line, Llano Estacado Winery, Matanzas Creek Winery, Mayo Family Winery, Moondance Cellars, Obester Winery, Paso Robles Vintners & Growers Association, Robert Hunter Winery, Roshambo Winery, Sable Ridge Vineyards, Winebid.com, Wine X Magazine...

Etonnant qu'un bloggeur avec un tel portefeuille client lance une telle initiative...

And the winner is...

>>>American Wine Blog Awards, Vintage 2007
>>>Wark Commuications

lundi 8 janvier 2007

Les sites de vin les plus populaires

Selon alexa.com

1. Wine Spectator
www.winespectator.com

2. Novus Vinum
www.novusvinum.com

3. Robert Parker Online
www.erobertparker.com

4. Food & Wine Magazine
www.foodandwine.com

5. Local Wine Events.com
www.localwineevents.com

6. China Wine Online
www.winechina.com

7. Frankland Estate Wines
www.franklandestate.com.au

8. Tom Cannavan's Wine Pages
www.wine-pages.com

9. Biltmore Estate
www.biltmore.com

10. Decanter.com
www.decanter.com



Sources: www.alexa.com

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dimanche 7 janvier 2007

Une Grande Année, grâce à la puissance culturelle française

Le vin, la France, Marion Cotillard et Russell Crowe dans A Good Year par Ridley Scott.


Synopsis: un banquier anglais hérite suite à la mort de son oncle d'un vignoble en Provence. Mais une jeune Californienne débarque soudain et prétend qu'elle est la fille illégitime de l'oncle décédé, ce qui pourrait faire d'elle l'héritière du domaine... (Sources: allociné)



Le film en lui-même n'est peut-être pas si intéressant, mais le cadre, lui, peut être révélateur d'une certaine tendance: le vin (et donc la France) serait-il devenu suffisamment in pour en faire le cadre d'un film (par Mister Ridley Scott quand même!)? Peut-on y voir un intérêt soudain (?) des Américains à la campagne française, ses terroirs et ses traditions? Ou est-ce que ce sont les traditions et l'identité françaises qui se sont imposées aux Etats-Unis?



>>>Bande Annonce Officielle
On reconnaît en fond musical Lolita d'Alizée: une campagne, une jolie jeune fille (aguicheuse), la France quoi! Bonjour les clichés...
>>>Site officiel du film

samedi 6 janvier 2007

Wine Women Award


L'inscription à la 2e édition des Wine Women Award a débuté le 1e janvier 2007. L'inscription est gratuite et ouverte à toutes les femmes résidant en France ou à l'étranger. Le concours sert à permettre aux femmes de montrer leur talent et leur passion pour le vin.

Comment s'inscrire:
-par internet
-répondre à quelques questions d'oenologie
-renvoyer le dossier complet avant le 20 avril 2007.

Toutes celles qui auront passé la 1e étape devront remplir un dossier de présélection. Les 10 finalistes se réuniront à Paris en juine 2007 en 2 catégories: "amateur" et "professionnel".

Les prix: 3000 euros pour les lauréates et des prix offerts par les partenaires.

Le profil recherché par le jury est celui d’une femme
- qui possède la capacité et l’art de parler du vin,
- qui a de la personnalité et une vision internationale du vin.

5 partenaires fondateurs MIKASA ( Arc International ), MOET & CHANDON, LA SOMMELIERE, LE BRISTOL et le BOTTIN GOURMAND.

La première édition du WWA en 2005 avait recueilli 167 inscriptions de 20 pays différents. À l’issue des épreuves finales des Wine Women Awards, le jury a élu Amy Mumma (USA) pour la catégorie Professionnelle et Flore de Cerval (France) pour la catégorie Amateur. Amy Mumma est directrice du département d’Oenologie du Central Washington University et Flore de Cerval, qui durant ses études à l'Université Paris Dauphine était membre du club d'oenologie Dauvigne.

Les finalistes 2006:

catégorie PROFESSIONNELLES
• Leena Jansson / Finland
• Amy Mumma / USA
• Francine Praly / France
• Amy Reiley / USA
• Ryo Wada / Japan

catégorie AMATEURS
• Laure Bouvin / France
• Florence Feynerol / France
• Corinne Hennequin / France
• Emmanuelle Blanc / France
• Flore de Cerval / France



>>>Le site Wine Women Award
>>>Le site Dauvigne
>>>Un article du Central Washington University sur Amy Mumma

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vendredi 5 janvier 2007

Brève: L'enjeu de puissance dans le domaine vinicole

Un autre article d'un ancien étudiant de l'EGE Alfred Huot de Saint Albin et publié sur Infoguerre.
Cet article propose des préconisations d'actions à entreprendre telles que l'innovation et la communication sur les traditions françaises:
"Une stratégie de conquête de marchés dans le domaine vinicole passe donc par une exploitation, tant agricole et culturelle que publicitaire, de nos traditions tout en innovant. Les vins monocépages sont ici une réelle opportunité de s'imposer dans un secteur porteur et en pleine expansion. Innovation et tradition doivent être les deux axes de la stratégie de conquête de marchés française. Axes qu'il faut souligner durant une campagne de communication, notamment sur les marchés en forte progression comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore la Chine".


>>>L'article d'Alfred Huot de Saint Albin
>>>Cap 2010 Le défi des vins français

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Brèves: Le vin au cœur de nouvelles stratégies de puissance

Un article d'une ancienne étudiante de l'EGE Claire Faverdin et publié sur le site Infoguerre.
Ce qui est le plus effrayant, c'est que bien que l'article date du 5 décembre 2004, le sujet et les problématiques associées sont encore malheureusement d'actualité. L'immobilisme des autorités amènera-t-il à la déchéance de la puissance culturelle et géoéconomique française?
Il faut noter que le rapport de novembre 2006 des députés Voisin et Martin propose dix mesures phares (cf article A la rescousse du vin français! du 9 décembre) mais aucune ne concerne l'union de l'ensemble des professionnels de la filière...l'union fait la force...

>>>L'article de Claire Faverdin
>>>Le rapport des députés Voisin et Martin

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mardi 2 janvier 2007

Brève: La France a la côte!

Le vin, placement surprise de 2007?

Selon Lexpansion.com, oui!
La France a décidément une forte côte de popularité en terme d'attractivité financière! Cela voudrait-il dire qu'après les oeuvres d'art, l'investissement dans nos précieuses bouteilles serait déductible d'impôt??


>>>L'article de l'Expansion

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Le Chili, un acteur agressif


Le Chili est un acteur majeur sur le marché du vin grâce à une stratégie de conquête très agressive qui lui a permis de devenir le neuvième producteur mondial (en 2005) ainsi qu’un des principaux exportateurs mondiaux. En quinze ans, les exportations (qui représentent les 2/3 des débouchés) de vins chiliens ont connu une croissance exponentielle de 635% en passant d’un chiffre d’affaires de 120 millions de dollars en 1992 à un CA de 877 millions de dollars en 2005 . La filière viticole chilienne reste en plein essor et l’attractivité économique du pays (liée à sa stabilité) attire les investissements étrangers. Ces performances sont le résultat de l’interaction de plusieurs facteurs :

- Une ambition forte et commune qui se traduit dans les objectifs de la filière : Un chiffre d’affaires de 1,4 milliards de dollars en 2010 soit une hausse de plus de 50%.

- L’activité viticole constitue une composante fondamentale de l’économie chilienne et représente environ 1 % du PIB national

- Des investissements importants et des projets d’innovation public-privé dans les capacités et les modes de production ce qui permet au Chili d’offrir un vin de bonne qualité à un prix très abordable.

- Des actions de promotion sur les principaux marchés

- Conditions et environnement propice à l’activité viticole

Pourtant les forces du Chili sur le marché viticole mondial sont à relativiser, la production viticole chilienne ne représente qu’un septième de la production française en 2005 (avec respectivement 6,7 millions d’hectolitres et 48 millions d’hectolitres produits) et son marché intérieur est à la baisse avec une consommation par habitant très réduite de 17 litres par an quand un français en consomme 64,3 litres. De même les Chiliens sont soumis à forte concurrence et sur certains marchés comme les Etats-Unis, le Brésil et le Royaume-Uni, ils perdent des parts de marché. Il est particulièrement intéressant de constater que les vins du nouveau monde ne s’opposent pas de manière coordonnée aux vins des pays « traditionnellement producteurs ». Aux Etats-Unis et au Brésil, les chiliens se battent au coude à coude avec les producteurs argentins pour garder leur position. Le Chili s’oppose aussi à l’Union Européenne et à la France à travers l’appellation Champagne qui est utilisé pour de nombreux vins effervescents au Chili : les exportations de champagnes chiliens représentent 3,7 millions de dollars en 2005 (Source : Vinas de Chile).

Ce type de pratique montre l’importance des guerres qui se jouent au niveau de la propriété intellectuelle et les appellations dans le marché mondial du vin. Le contrôle de ces appellations garantit les débouchés pour de nombreux producteurs de vin. Le Chili est donc un concurrent très important pour la France et il fait partie des grands exportateurs mondiaux. Sa rapide ascension traduit son agressivité et sa capacité à conquérir des parts de marchés. Dans un marché mondial en stagnation, les rivalités concurrentielles vont continuer à s’accentuer et le Chili va devoir faire preuve de tout son savoir-faire pour tirer son épingle du jeu.

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